A l’issue de la Déclaration de Politique générale (DPG) du Premier ministre Christophe Marie Joseph Dabiré devant l’Assemblée nationale et du vote qui lui a donné le plein droit pour mettre en œuvre sa politique générale, Gilbert Noël Ouédraogo, président du groupe parlementaire Paix, Justice et Réconciliation nationale (PJRN), a expliqué les raisons qui ont motivés le choix de son groupe parlementaire à voter CONTRE. Voici sa réaction!
Gilbert Noël Ouédraogo, président du groupe parlementaire PJRN : « L’appréciation générale que nous faisons sur la déclaration du premier ministre est que du point de vue de la forme, la déclaration est bien présentée, il y a une cohérence, le texte est aéré. Maintenant au niveau du fond ce sont des intentions qui ont été annoncées et nous attendons de voir sur le terrain car nous avons eu un certain nombre de préoccupations que nous avons soulevées lors des questions qui ont été posées.
La première préoccupation que nous-mêmes avons soulevée c’est la question des conditions des étudiants. Ce que nous avons constaté, c’est qu’aujourd’hui il y a des suicides qui se font de manière récurrente dans le milieu estudiantin et cela inquiète. Dans la réponse, le premier ministre a dit que la question sera étudiée, mais qu’au delà des étudiants il y a d’autres personnes qui se suicident dans la société burkinabè; ce qui veut dire que c’est un phénomène qui existe et qui est grave. Si les Burkinabè se mettent à se suicider, ce qui n’était pas le cas avant, ça voudrait dire quand même qu’il y a un malaise social important et qu’il y a lieu de faire quelque chose.
Nous avons parlé également de question de l’accès à l’eau potable. Dans la plupart des communes, dans la plupart des provinces, même les chefs-lieux des provinces, l’accès à l’eau est un problème aujourd’hui. Et même dans la capitale au niveau des non-lotis, il y a un problème d’accès à l’eau et nous attendons que quelque chose soit fait pour soulager ces populations.
Nous avons parlé aussi des routes. Au niveau des routes on constate que beaucoup de chefs-lieux ne sont pas reliés par le bitume. Aussi, y a-t-il un problème du manque d’entretien routier. Nous voulons que l’État soit présent, que les routes soient entretenues et que les nouvelles routes soient bitumées parce que des engagements ont été pris dans ce sens.
Nous avons abordé la question de la réconciliation nationale, là également nous pensons qu’il y a quelque-chose à faire. Nous avons toujours appelé à ce qu’il y ait un forum national entre toutes les forces vives de la nation pour dresser la feuille de route de la réconciliation nationale et nous nous réjouissons du fait que cela soit pris en compte.
Nous avons soulevé aussi la question de la sécurité, la question des volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP) et là également la prise en charge de toutes ces personnes pose problème. Donc nous avons dit qu’il y a des problèmes réels au Burkina et il appartient aux gouvernants d’apporter la réponse à ces problèmes réels pour soulager la souffrance des populations.
Au niveau du foncier par exemple, il y a quelque chose à faire. Même dans nos programmes politiques nous avons abordé cette question. Si rien n’est fait ce sera une bombe, donc il est vraiment important que l’on puisse faire en sorte qu’il y ait plus de transparence dans la gestion du foncier et surtout la question des sociétés immobilières ».
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