Le Burkina Faso a enregistré, au mois de janvier 2022, la deuxième plus forte hausse de nouveaux déplacés internes. Ils sont estimés à plus de 160 000, les nouveaux déplacés internes enregistrés au seul mois de janvier 2022.
Depuis plus de 3 ans, ce chiffre n’avait plus jamais été enregistré, constatent le Conseil norvégien pour les réfugiés, Action contre la faim, Médecins du monde France et OXFAM.
En effet, selon ces 4 ONG, « depuis janvier 2019, la population deplacée au Burkina Faso a augmenté de 2000%, avec plus de 1,7 millions de personnes déracinées ».
Aussi, cette crise sécuritaire va-t-elle impliquer une crise humanitaire qui pourrait toucher des millions de personnes, à les en croire. Grégoire Brou, le directeur pays d’Action contre la faim au Burkina Faso a fait remarquer que « la crise en Ukraine est également susceptible d’avoir un impact sur la flambée des prix des céréales, aggravant une situation déjà mauvaise ».
Il estime déjà à « 3 millions » le nombre de personnes confrontées à l’insécurité alimentaire au Burkina Faso. Mais, prévient-il, « ce nombre risque d’augmenter considérablement cette année pendant la période de soudure ».
Les ONG humanitaires au Burkina Faso alertent cependant sur les risques d’insécurité alimentaire, appelant le gouvernement nouvellement nommé à « répondre au plus vite à l’urgence humanitaire dans le pays, et pas seulement aux dimensions militaires et sécuritaires de la crise ».
Pour information, à la date du 31 janvier 2022, le CONASUR a enregistré 1 741 655 personnes déplacées internes, contre 1 579 976 au 31 décembre 2021.
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