Après avoir réussi, coup sur coup, à organiser le Salon international de l’Artisanat de Ouagadougou (SIAO) et le Festival panafricain du Cinéma et de la Télévision de Ouagadougou (FESPACO), le Burkina Faso prouve encore sa capacité de résilience en organisant la Semaine nationale de la Culture (SNC). Et cela, dans un contexte sécuritaire marqué par le terrorisme. Le secret, courant tous ces événements majeur, le gouvernement burkinabè n’a pas lésiné sur les moyens, du point de vue de la sécurité, et même de la santé pour le grand bonheur des festivaliers.
Des quatre coins de la SNC, impossible d’y accéder sans faire face aux barrières de contrôle. Là, des éléments de la sécurité, renseignements, réorientent, renvoient où laissent passer, selon les qualifications du festivaliers en face. Ça l’est encore plus, quand l’on est en voiture non-officielle ou en taxi. Dans ce cas de figure, vous êtes automatiquement rediriger ou renvoyer. Ce filtre ne laisse passer que ceux qui sont à pied.
Passée cette étape, qui est d’ailleurs la plus simple, accéder dans l’enceinte de la SNC reste l’épreuve la plus difficile. Pour ceux qui ont les accréditations officielles, il reste qu’à prendre le rang, se faire contrôlé par les forces de sécurité, scanner son badge et le tour est joué.
Par contre, pour les festivaliers qui n’ont pas d’accréditation, ils doivent d’abord faire le rang pour s’acheter un ticket avant de revenir faire un autre rang pour accéder à la SNC. Et cela, non sans passer par le rituel des fouilles et du ticket à scanner avant de se voir autoriser à rentrer dans la cour de la SNC.
Ce périple, s’il est accepté du point de vue de la sécurité, il n’en fait pas moins grincer les dents. « La sécurité, il n’y a pas de soucis », confirmera Ousmane Sourabié, après avoir franchi le protocole sus-décrit avec sa petite famille. Cependant, se plaint-il, « le nombre de temps qu’on passe avant de rentrer est trop ».
Martine Toé fera la même remarque considérant qu’ « au niveau de l’entrée, ce n’est vraiment pas facile ». Pour cela, nos interlocuteurs suggèrent-ils au comité d’organisation de fluidifier l’accès en « augmentant le nombre de portes d’entrée » qui, faut-il le souligner se limite à 2.
Sinon, Martine Toé a apprécié : « la sécurité ça va, l’ambiance aussi ça va, on ne se plaint pas. C’est la deuxième fois que je participe à la SNC. En tout cas, cette année, l’organisation a été parfaite ».
Ils n’ont peut-être pas tort de lancer des fleurs au Comité d’Organisation, une commission santé ayant été mise en place pour prendre soin des festivaliers.
En effet, l’infirmier Moussa Cissé et son équipe reçoivent des festivaliers qui sentent des gênes pour soit « des soins curatifs ou préventifs ». « Pour les soins préventifs, on donne des conseils. Pour les soins curatifs, ce sont des médicaments que nous donnons. Nous sommes là pour veiller à la santé des festivaliers », a expliqué M. Cissé.
Il nous confie que depuis le premier jour, c’est plus d’une douzaine de festivaliers reçus pour l’un et l’autre soin. Et à l’infirmier de se satisfaire : « ça se passe bien. Les gens sont compréhensifs ».
C’est dans cette ambiance que le siège de la SNC vibre, en attendant la fin de la biennale de la culture burkinabè le samedi 06 mai prochain.
Franck Michaël KOLA
Minute.bf