Depuis sa création, le Mouvement Dounia pour la Paix (MDP) s’est donné comme profession de foi la réconciliation nationale. Au cours d’une conférence de presse ce mardi 28 juin 2022 à Ouagadougou, le Mouvement a réitéré son vœu de voir les Burkinabè réconciliés avec eux-mêmes. Pour cela, le MDP a demandé « la libération des militaires et politiciens emprisonnés, le retour des exilés politiques et la réinsertion des militaires radiés de 2011 ». Les conférenciers ont en sus, plaidé pour « le pardon » des victimes.
Selon Abdoul Aziz Bougma, Coordonnateur du Mouvement Dounia pour la paix, la rencontre tripartite entre le président Damiba et les anciens présidents Roch Kaboré et Jean Baptiste Ouédraogo est à saluer. De l’avis de ce dernier, « cette heureuse initiative a mis du baume au cœur des Burkinabè ». Il ajoute même que, « c’est une preuve de plus que les Burkinabè veulent la réconciliation, mais aussi que ceux qui comme [eux] se battent depuis des années pour la réalisation de ce beau rêve populaire n’avaient pas tort ».
C’est fort de ce constat que le MDP exhorte « le Président Damiba à ne pas rester en si bon chemin, mais à poursuivre cette réconciliation à travers sa dimension inclusive et aussi réparatrice ». De même, citent les conférenciers, « comme l’a toujours demandé et rappelé en substance Sa Majesté le Mooro naaba Baongho, le pardon doit toujours être la chose la mieux partagée pour la paix ». « Même Dieu a dit qu’il aime et collabore avec ceux qui pardonnent. Donc, pardonnons-nous et mettons-nous ensemble pour construire notre pays », ont-ils plaidé.
Pour M. Bougma, c’est de cette façon que « nous obtiendrons l’apaisement des cœurs et une adhésion plus sincère des victimes et l’abandon des poursuites qu’imposerait une amnistie ». Pour le Coordonnateur du MDP, « cette réconciliation prédisposera à l’union sacrée qui nous armera à mieux faire face à nos ennemis ».
En outre, le MDP souhaite pour une « réconciliation nationale sincère », la libération totale de l’ex-président Roch Marc Christian Kaboré. En ce qui concerne les militaires ou politiciens « emprisonnés », le mouvement souhaite les voir libres pour apporter un plus dans la lutte contre le terrorisme. « Tous les exilés politiques doivent aussi rentrer au pays. Nous souhaitons construire le pays avec tous les fils et filles du pays. Tout cela au nom de l’amour pour la Patrie », ont indiqué les conférenciers du jour.
Le Mouvement, il faut le dire, s’est engagé à partir « d’aujourd’hui à véhiculer comme d’habitude des messages pour la réconciliation nationale, la sécurité, en somme la paix ». Les conférenciers ont annoncé que des initiatives à l’intérieur et à l’extérieur du pays seront prises à travers le concept « Messagers de la réconciliation » pour un Burkina de paix, de sécurité, d’union sacrée.
Ils ont demandé en guise de conclusion, le soutien de la population aux Forces de défense et de sécurité (FDS) et aux Volontaires pour la défense de la patrie (VDP) dans la lutte contre le terrorisme.
Mathias Kam
Minute.bf