En conférence de presse ce jeudi 1 février 2024, le Réseau national de lutte anti-corruption (REN-LAC) dit être « déçu » du dénouement de l’affaire charbon fin.
Pour le secrétaire général du REN-LAC, Salgado Nacanabo, il aurait fallu laisser le procès aller à son terme. « On pense qu’on aurait pu faire le procès et faire la transaction après (…) vue l’importance des enjeux, c’etait mieux qu’on sache s’il y a eu fraude ou pas », a-t-il affirmé à la presse ce jeudi. Il a précisé que ce n’était pas la première transaction de la société Essakane pour des affaires du genre. « Il faut qu’on sorte de ce cercle vicieux de transaction », a-t-il martelé.
Aux dires de Sagado Nacanabo, l’annonce de la transaction est arrivée comme un contrepied au football. « Quand le débat était très intéressant, beaucoup de révélations se faisaient et on décide de faire une transaction (…) Le fait même qu’on fasse la transaction en disant à l’article 2 que Essakane a reconnu qu’il y a eu fraude, c’est qu’il y a eu fraude », s’est-il désolé, notant que « l’affaire est restée sombre ».
Pour le REN-LAC, la vérité doit primer sur l’argent. L’Etat, pour cette structure de lutte anti-corruption, doit se faire respecter. « La vérité vaut mieux que l’argent, pour un pays qui veut se faire respecter. Aujourd’hui, regardez tous les discours. Le Burkina veut se présenter comme un pays de dignité. Quand vous vous engagez sur cette voie-là, parfois vous allez voir l’argent, vous allez voir la nourriture mais vous n’allez pas manger. Aux yeux du REN-LAC la vérité vaut mieux que l’argent. En valeur, la vérité, vaut mieux que l’argent », a conclu Sagado Nacanabo.
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Franck Michaël Kola
Minute.bf