samedi 27 juillet 2024
spot_img

Procès CGT-B vs Adama Siguiré : La CGT-B réclame plus de 20 millions FCFA à titre de dommages et intérêts

Le procès en diffamation opposant la Confédération générale du travail du Burkina Faso (CGT-B) à l’écrivain Adama Amadé Siguiré a repris ce mardi 26 mars 2024, du côté du tribunal de grande instance Ouaga 1. Les avocats de la CGT-B réclament le paiement à titre de dommages et intérêts, d’une somme de 20 millions FCFA et de 2,5 millions à titre des frais d’avocats.

La première intervention de la journée est revenue aux avocats de la CGT-B qui se sont attelés à démontrer la constitution des infractions commises par le prévenu. Prenant la parole à propos, Me Ambroise Farama a indiqué qu’il n’était plus nécessaire pour la partie civile de revenir sur les questions de forme qui avaient été soulevé en début de procès par la Défense notamment l’incident de faux. Cela, selon lui, d’autant plus que le tribunal a rendu son verdict sur cette question.

Sur l’action publique, les avocats ont relevé que le prévenu n’a apporté aucune preuve des propos qu’il a tenus sur les réseaux sociaux. « Il s’est contenté de dire que nous sommes en guerre et qu’en situation de guerre, tout est permis. Mais pour nous, la guerre n’autorise pas tout. Aussi, vous aurez remarqué que ce matin encore, il s’est inscrit dans une tentative visant à nous recadrer », a relevé Me Olivier Yelkouni.

Sur l’infraction d’injures publiques, il n’y a aucun doute, selon lui, sur l’existence d’expressions outrageantes dans les publications faites par le prévenu. Ces propos en eux-mêmes portent les germes de l’outrage, selon les avocats.

Selon leurs explications, pour qu’il y ait diffamation, il faut qu’il y ait d’abord allégation de nature à porter atteinte à l’honneur et à l’intégrité d’une personne. Et dans ce cas de figure, selon eux, il y a bien eu allégation dans les écrits d’Adama Siguiré. En déclarant que la CGT-B a reçu des financements de l’impérialisme pour déstabiliser la transition, le prévenu a fait une allégation et cela, au regard de la nature fausse de l’information diffusée.

L’autre élément de la diffamation, c’est l’atteinte à l’honneur et à l’intégrité. Dans ce cas de figure, des dires des avocats, cet élément se trouve pleinement justifié en ce sens selon la partie civile que la diffamation porte en elle-même, déjà une atteinte à l’honneur et l’intégrité de la victime. Pour la partie civile, « lonsieur Siguiré a décidé de mal faire pour faire mal ». « Il a inventé des choses de toutes pieces qui découlent de son propre fantasme pour porter atteinte à Diallo Moussa et à la CGT-B », a déploré Me Olivier Yelkouni.

La partie civile a dit s’en remettre à la décision du tribunal pour que le prévenu soit condamné à la hauteur de l’infraction qu’il a commise. Les avocats de la Confédération générale des travailleurs du Burkina Faso ont en outre, réclamé à titre de dommage et intérêts, le paiement d’une somme de 20 millions FCFA pour le syndicat, et pour son président. Ils réclament également une somme de 2, 5 millions FCFA au titre des frais d’avocats.

Les débats se poursuivent…

Minute.bf

1 COMMENTAIRE

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Publicité

spot_img

Publicité

spot_img

Articles connexes

Jeux Olympiques Paris 2024 : Le message d’encouragement du Président Traoré aux athlètes burkinabè

Ceci est le message d'encouragement du président Ibrahim Traoré à l'endroit de la délégation burkinabè en France, dans...

Université Daniel Ouezzin Coulibaly : Recrutement d’étudiants en Licences professionnelles en Agribusiness et en Management de la qualité en industrie Agroalimentaires

L'Université Daniel Ouezzin Coulibaly lance un appel à candidatures pour les tests de recrutement d'étudiants en première année...

Développement des capacités d’entretien routier : Experts burkinabè et japonais en conclave à Ouagadougou

Dans le cadre de la mise en œuvre du Projet de Développement des Capacités d'Entretien des Routes au...

Inscription de la Cour royale de Tiébélé sur la liste du patrimoine de l’UNESCO : « la preuve de la richesse de notre patrimoine culturel »...

Le capitaine Ibrahim Traoré, président du Faso, a réagi sur son compte X (ex Twitter), à l'inscription de...