Devant les professionnels des médias, le samedi 2 juillet 2022 à Ouagadougou, le président de l’Union nationale pour la Démocratie et le Développement (UNDD), Me Hermann Yameogo est revenu sur ce qu’il a qualifié de « priorités de la transition à réaffirmer et à respecter. » Dans ce sens, Me Yameogo a postulé qu’il faut « une amnistie générale pour des faits politiques allant de l’indépendance jusqu’à nos jours… »
« Réconciliation, refondation et restauration » : c’est autour de ce triptyque que le président de l’UNDD a résumé les « priorités de la transition à réaffirmer et à respecter. »
Pour Me Hermann Yameogo, il faut une « réconciliation inclusive » qui doit faire l’objet « d’une grâce et d’une amnistie générale pour des faits politiques allant de l’indépendance jusqu’à nos jours. » Mais, il a relevé que cela ne doit pas concerner « des faits de droit commun, qui touchent des intérêts privés ou des deniers publics détournés par des détenteurs du pouvoir public ou leurs subordonnés. »
Admettant également que ces faits politiques ont été à l’origine de violences ayant entraîné morts d’hommes, incendies de biens publics et privés, vols et saccages, Me Yameogo pense que la réconciliation nationale doit être « réparatrice. » Précisément, il parle d’indemnisation sous couverture de l’Etat.
Il appelle à libérer certains prisonnier militaires pour qu’ils contribue dans la lutte contre le terrorisme. « Il serait bon de libérer ceux qui sont détenus et qui peuvent remonter le moral de la troupe… », a proposé Me Hermann Yameogo pour qui, en temps de crise, il faut travailler au rassemblement. Un combat qu’il dit avoir mené sous le président Kaboré, mais regrette-t-il, « [Roch Kaboré] ne savait pas qu’il aurait besoin de cela [réconciliation]. »
Le président de l’UNDD a appelé à lunu9n sacree pour vaincre le terrorisme. « Quand on relit l’histoire, il n’y a jamais un pays en guerre qui a pu faire face à la guerre sans au préalable, réaliser l’union sacrée (…) On ne va pas en guerre lorsqu’on est divisé, lorsqu’on est en guerre entre nous… », a-t-il soutenu.
Franck Michaël Kola
Minute.bf