L’Association Paix au Faso (APF) créée en août 2022 a organisé sa première activité ce jeudi 13 octobre 2022. Au Lycée privé le réveil de Ouagadougou, l’APF a initié une campagne de sensibilisation sur le civisme, la culture de la paix et la lutte contre l’extrémisme violent en milieu scolaire.
Commencer la sensibilisation par la racine, toucher les petits et leur apprendre les règles de bonnes conduites pour relever le défi de la paix et la sécurité au Burkina, telle a été l’essence de la motivation de l’Association paix au Faso (APF) qui était au Lycée privé le Réveil pour sensibiliser les élèves dudit lycée sur le thème : « Quels comportements adopter en milieu scolaire pour un Burkina de paix ? »
Le conferencier et journaliste Dimitri Ouédraogo a, avec les élèves, passé en revue les sources de conflits, les conséquences que ces conflits engendrent mais aussi la prévention ou encore les solutions de sortir de crises quand celles-ci surviennent.

« La paix, c’est la quiétude, la tranquillité. Le fait d’aller et venir sans problème », a d’emblée réagi une élève sur la définition de la paix. Poursuivant sur les causes qui militent en défaveur de la paix, Dimitri Ouédraogo a évoqué plusieurs facteurs dont le non-respect de la différence d’autrui, la stigmatisation. « Ces causes ont pour conséquence la guerre, l’isolement, le refus de collaborer, la ralentissement des activités économiques du pays, la famine et la mort… », a expliqué Dimitri Ouédraogo aux élèves.
Pour prévenir ces crises sources de conflits, Dimitri Ouédraogo a invité les élèves à « convaincre [leurs] vis-à-vis, plutôt que de les vaincre ». « Il faut aussi, accepter les autres comme soi, vivre en fraternité, cultiver l’amour, promouvoir la non-violence et avoir l’esprit de discernement », a-t-il ajouté.

Comme solution, quand les crises surgissent, Dimitri Ouédraogo, a invité les élèves, « à l’esprit du pardon, à l’arbitrage, la négociation et surtout à l’utilisation de la parenté à plaisanterie », pour le règlement pacifique des différends.
« Ayez des comportements civiques. Le respect des feux tricolores, le respect de l’autre pour qu’on aboutisse à un Burkina de paix », a lancé à l’endroit des élèves, Abdoul Salam Drabo, l’autre conférencier.

Selon Benjamin Zagré, président de l’APF, c’est au regard du contexte national qu’ils ont décidé de toucher les plus jeunes. « Certains disent qu’ils sont l’avenir (les élèves, ndlr) mais pour moi ils sont le présent. Nous avons pensé que c’était important pour nous en tant que jeune d’approcher nos petits frères pour qu’ils aient un comportement civique », a confié Benjamin Zagré.
Prenant la parole au nom du proviseur du lycée, la Censeure du Lycée privé le Réveil, Habi Kabré, a reconnu le bien-fondé de cette campagne de sensibilisation, qui vient à point nommé, selon elle. « Merci pour cette contribution qui va participer à éveiller la conscience des élèves. J’ose croire que vous (aux élèves, ndlr) allez mettre en pratique ce que vous avez appris. Mettez cette solidarité apprise en pratique », a-t-elle invité.

C’est justement ce à quoi va s’atteler à faire, Aïcha Kafando, élève en classe de 5e. Cette dernière entend désormais œuvrer pour l’entente et la paix entre ses frères et sœurs. « Grâce à l’Association paix au Faso, j’ai beaucoup appris sur la paix. Sur les mécanismes pour avoir et consolider la paix. Je pourrai désormais contrôler mon comportement afin de ne pas priver mon prochain de la paix », a-t-elle souligné.
Mathias Kam
Minute.bf