Dans sa lutte contre l’insécurité urbaine et spécifiquement le grand banditisme sous toutes ses formes dans la région du Centre, le Service régional de la police judiciaire du centre (SRPJ/C), par l’entremise de sa Brigade de recherche, a mis fin au parcours d’un groupe de « malfaiteurs » spécialisés dans les vols à main armée, opérant dans les espaces verts, les commerces et les domiciles. Ces « malfaiteurs » ont été présentés à la presse ce jeudi 19 novembre 2020.
Cinq membres du groupe ont été interpellés. L’enquête a permis d’identifier une dizaine de membres du groupe composés en majorité de jeunes orpailleurs (dont l’âge varie entre 21 ans, 22 ans et 34 ans) et des repris de justice qui se connaissaient depuis la maison d’arrêt et de Correction de Ouagadougou (MACO). « Dès qu’ils se retrouvent à la MACO, ils mûrissent les plans et dès qu’ils sortent ils forment un autre groupe plus violent », a fait remarquer le commissaire principal de police, Saïbou Galbané,chef du SRPJ/C.
Un membre du groupe reconnaît avoir participé au moins à une vingtaine de braquages à Ouagadougou et à Ziniaré, à en croire le commissaire Galbané.
Environ 3 millions de FCFA ont été dépouillés chez les victimes. Des femmes et des commerçants sont les principales victimes, surtout les propriétaires de vélomoteurs de grande valeur et des personnes manipulant une forte somme d’argent.
Ces malfrats opèrent à visage couvert ou cagoulé pour éviter de se faire identifier. Ils n’hésitent pas à agresser violemment leurs victimes s’ils constatent des résistances au cours de leurs forfaits. Ils opéraient dans la ville de Ouagadougou, précisément dans les quartiers de Toudbweogo, Nagrin, Karpala, Yagma, Gounghin, Balkuy et à Ziniaré.
Un corps habillé dans le groupe
Un corps habillé, selon les explications du principal conférencier, se trouve dans le groupe de ces délinquants. « Le nommé C.S se trouvant dans des difficultés financières a proposé aux surnommés (autres membres du groupe dont G.P.J.P, O.I, GF et O.D.F) de mettre à leur disposition son pistolet automatique de calibre 9 mm frauduleusement acquis lors d’une mission à l’étranger contre une compensation pécuniaire », a confié le commissaire Galbané.
« C’est un corps habillé qui se trouvait dans des difficultés financières et qui a mûri la réflexion de passer par le braquage. Il a pu résoudre son problème de 400 mille francs, mais après cela, il a pris goût, il a même acheté un cheval par les braquages », a révélé le commissaire Saïbou Galbané.
Actuellement, la phase policière de cette enquête est close et dès la fin de cette conférence de presse, les présumés délinquants seront conduits devant le procureur du Faso.
Conseils aux populations
Le commissaire Galbané a prodigué des conseils aux populations concernant les brasuages. Ils les appellent à éviter de mettre tous les documents de l’engin dans le coffre sous la selle; de prévenir la police de tout cas suspect, au 17, le centre de veille par le 1010 et la gendarmerie nationale par le 16. Il appelle également à signaler les ventes de produits ou des objets d’origine douteuse; à effectuer des déclarations de vol pour tous les biens volés; à alerter les services de police et les voisins si l’on constate la présence suspecte de personnes douteuses quel que soit leur âge aux abords des domiciles et commerces afin de prévenir les cambriolages.
Pour rappel, les investigations ont permis de saisir en possession des malfrats, un pistolet automatique de calibre 9 mm et des munitions, des armes blanches, des vélomoteurs et divers autres matériels.
Toutes les victimes de ces « malfaiteurs » n’ont pas pu être identifiées et le commissaire assure que le nombre de victimes non indentifiées est complètement supérieur aux victimes identifiées.
Minute.bf