Siméon Sawadogo a pris la commande du ministère en charge de l’environnement qui était chapeauté depuis 5 ans par Batio Nestor Bassiere, ce vendredi 17 janvier 2021 à Ouagadougou. Précédemment ministre chargé de l’administration territoriale, Siméon Sawadogo hérite d’un ministère qui regorge de grands enjeux tant sur le plan national qu’international. De l’administration à l’environnement, M. Sawadogo est beaucoup attendu sur des chantiers non moins « bourbeux » dans son nouveau département.
Le Burkina Faso assure de nos jours la vice présidence du bureau de l’Assemblée générale des Nations unies pour l’environnement au nom des pays africains. En plus, le pays a pu adhérer à l’Institut mondial pour la croissance verte. Ainsi, ces acquis révèlent sans doute une gestion du secteur de l’environnement appréciée depuis l’international.
Cela porte à croire donc qu’au niveau national des efforts ont été faits par le ministère en charge de l’environnement, et en partie sous la houlette de Bassiere Batio Nestor ces 5 dernières années. Ce dernier révèle d’ailleurs qu’à son compte, en matière de gestion des ressources forestières et fauniques, il y a eu l’élaboration d’un plan d’urgence du complexe W, Arly et Pendiari; la mise en place d’une brigade mixte de lutte anti braconnage et l’institutionnalisation d’une journée de l’arbre.
En matière d’assainissement, le ministre sortant Batio Nestor Bassiere mentionne aussi l’opérationalisation du fonds de réhabilitation de fermeture des mines et l’érection du bureau des évaluations environnementales en établissement public d’État à caractère administratif.
En sus, dans le domaine de l’économie verte, M. Bassiere inscrit l’accréditation en cours du fonds d’intervention de l’environnement; la stratégie nationale de création d’éco-village et l’identification de 2000 éco-villages.
«Loi 017 portant interdiction totale de production et de commercialisation des sachets plastiques»
Le nouveau ministre chargé de l’environnement devra alors travailler au renforcement des acquis du département surtout pour conserver la renommée du pays sur le plan international dans le domaine de l’environnement. Il devra mettre l’accent notamment sur certaines grandes questions qui, jusque-là, n’ont pas connu de mise en oeuvre satisfaisante.
À ce niveau, l’on peut évoquer les questions concernant la relecture de la loi 017 portant interdiction totale de production et de commercialisation des sachets plastiques qui n’a pas connu de concrétisation conséquente; les investissements dans les éco-villages et l’organisation du corps des eaux et forêts.
Au titre des dossiers en instance dans le ministère en charge de l’environnement, Siméon Sawadogo fera face à la question de l’exécution de l’opérationalisation de l’unité spéciale d’intervention des eaux et forêts, et de la police environnementale; l’aménagement de la forêt de Kua et poursuivre la sécurisation de la forêt de Yacouba Sawadogo dont une partie a été ravagée par des flammes en fin 2020.
Le ministre Sawadogo entend travailler au renforcement des acquis du ministère, aussi bien sur le plan national qu’international. Félicitant le ministre sortant pour les résultats qu’il a réussis à atteindre, M. Sawadogo confie : « quand j’ai échangé avec lui tout de suite j’ai failli prendre mon calepin et sortir à cause du bilan tant positif qu’il a engrangé ».
Hervé KINDA
Minute.bf