Bachir Ismaël Ouédraogo a officiellement été installé dans ses nouvelles fonctions ce vendredi 15 janvier 2021 à Ouagadougou. Il aura en charge un portefeuille ministériel élargi aux mines et carrières, un département qui était dirigé depuis quelques années par Oumarou Idani. Le nouveau ministre de l’énergie, des mines et des carrières a détaillé les différents chantiers sur lesquels son département va illico presto s’attaquer, avec l’aide du ministre délégué à ce département, Aimé Zongo.
Le ministre sortant Oumarou Idani, avant de céder son fauteuil à Bachir Ismaël Ouédraogo a confié avoir vécu une « expérience exaltante » au sein de ce département. Ce ministre, il faut le rappeler, a été secoué par l’affaire charbon fin qui pend toujours en justice. Mais, l’adoption sous la transition, du nouveau code minier « très ambitieux » a favorisé, au cours de sa gestion, l’élaboration de plusieurs textes d’application pour favoriser la mise en œuvre de ce nouveau code minier. A l’entendre, son département a travaillé à « faire promulguer des lois importantes » qui ont participé aux différentes réformes à la fois institutionnelles, politiques, législatives et règlementaires. « Cela a donné des résultats probants », a affirmé Oumarou Idani qui cite la réalisation « d’importants travaux de recherches et de cartographie par le Bureau des Mines et de la Géologie du Burkina Faso (BUMIGEB) ; la « gestion de plus en plus vertueuse des titres miniers et autorisations ».
Le ministre sortant a également noté l’accroissement des recettes d’exportation dans le secteur minier. Sur ce point, le Burkina Faso est passé de 50 tonnes en 2019 avec un chiffre d’affaires de 1420 milliards de FCFA, à 60 tonnes en 2020 avec un chiffre d’affaire provisoire de 1928 milliards de FCFA. Le Ministère des mines a également contribué à 15% au budget de l’Etat. 51 000 emplois directs et indirects ont été créés dans le sous-secteur industriel contre moins de 10 000 en 2015.
Le ministre sortant a relevé également l’opérationnalisation du fonds minier de développement local qui a permis de collecter et allouer 51 milliards de FCFA aux communes et régions du pays. « 23 milliards sont disponibles pour être repartis dans les prochaines semaines », a-t-il confié.
Pour ce qui est du fonds de réhabilitation et de fermeture des mines industrielles, selon le point fait par M. Idani, 40 milliards de FCFA de dotations ont été effectuées par les compagnies industrielles de substances de mines et de carrières. Quant au fonds de réhabilitation et de sécurisation des sites miniers artisanaux, son opérationnalisation est en cours, foi du ministre sortant qui a salué les différents efforts fournis par ses collaborateurs pour atteindre ces résultats. Lesquels résultats qui lui permettent aujourd’hui, en fin de mission, d’affirmer : « Au moment où je quitte le ministère, je développe un sentiment du devoir accompli ».
Les différents chantiers du nouveau ministre dans le secteur des mines et carrières
Bachir Ismaël Ouédraogo, en prenant les commandes, a rappelé que les mines et les carrières sont un « secteur éminemment important pour le développement économique du Burkina Faso ». Il promet de travailler avec ses collaborateurs pour que « les retombées puissent bénéficier aux populations ». « Il y a une plus-value dans le secteur des mines. Il faut que nous puissions travailler à ce que l’expertise burkinabè se développe à ce niveau-là. Il faut que le secteur privé puisse occuper le maillon essentiel de la chaine afin que nous puissions capitaliser réellement sur les retombées que nous avons », a-t-il exhorté.
Aussi, le ministre Ouédraogo veut-il assainir le secteur des mines en aidant les plus de deux millions de travailleurs à sortir de la clandestinité pour être « des acteurs et avoir accès aux financements ». Il demande l’accompagnement de tous les acteurs pour la réussite de sa mission.
Armand Kinda
Minute.bf