Les acteurs culturels du Burkina Faso ne veulent pas rester de marbre dans la crise que traverse le pays. Ce jeudi 04 août 2022, ils sont montés au créneau à travers une déclaration dans laquelle ils appellent l’ensemble des populations burkinabė « à une plus grande implication dans la recherche de solutions efficaces et diligentes au drame qui afflige notre patrie».
Dans leur déclaration, ces acteurs de la culture burkinabè, se sont adressés à toutes les couches sociales du pays. Aux autorités, à qui ils se sont adressés en premier, ils les appellent à une concentration des efforts dans la lutte contre le terrorisme. « Nous les appelons à accorder à la lutte contre la menace terroriste, la priorité absolue, en mobilisant l’ensemble des populations dans le combat, et en trouvant les voies et moyens pour assurer notre victoire sur l’ennemi », a déclaré la porte-parole du Collectif des acteurs culturels du Burkina Faso, Mariame Dramé plus connue sous le nom d’artiste Amity Meria.
Ils ont aussi adressé un message aux Forces de Défense et de Sécurité (FDS). Tout en les saluant pour toutes les victoires engrangées dans la lutte contre l’hydre terroriste, les artistes burkinabè les ont exhortés « à plus d’ardeur et d’audace pour monter à l’assaut des assaillants, en privilégiant l’attaque, l’offensive et l’anticipation ».
Aux acteurs politiques du Burkina Faso, « moteurs centraux du mécanisme de gouvernance d’un pays», Amity Meria et ses camarades les invitent à plus de conscience en ces moments difficiles que traverse le Burkina Faso. « L’exacerbation des contradictions et antagonismes entre vous a provoqué des fissures et des fractures dont les ondes de choc se sont propagées dans les rangs de vos militants et sympathisants, creusant des fossés et cristallisant des positions qui semblent être devenues, avec le temps, inconciliables (…) Il est grand temps de cesser les querelles intestines et de taire toutes nos dissensions qui sont nettement secondaires et superfétatoire face au grave et imminent danger qui nous menace », a-t-elle exhorté.
Pour ces acteurs, la lutte contre l’insécurité passera forcément par l’implication générale des fils et filles du pays au front de la lutte. C’est pourquoi, ils invitent les autorités religieuses à sensibiliser « leurs fidèles et leurs administrés à s’organiser pour apporter, individuellement et collectivement, leur précieuse contribution pour défendre chèrement cette vie précieuse et sacrée que Dieu leur a donnée. »
A l’issue de la conférence, une copie du message a été remise à Léopold Kaboré, représentant du ministre en charge de la culture.
Oumarou Konaté et Mariama Ouedraogo (Stagiaire)
Minute.bf