La Coalition des Ressortissants de la Kompienga, une province située dans la région de l’Est du Burkina et en proie aux attaques terroristes depuis plusieurs années, était face à la presse dans la matinée de ce dimanche 13 mars 2022 à Ouagadougou. L’objectif de ce rendez-vous selon cette coalition est de prendre l’opinion nationale et internationale à témoin sur la dégradation de la situation sécuritaire dans la province et appeler à l’aide humanitaire.
Plus rien ne va dans la province de la kompienga. Elle « s’amenuise, s’étiole et risque de disparaître de la carte du Burkina Faso si rien n’est fait dans les jours qui suivent », préviennent les ressortissants de cette localité.
« Autrefois vue comme une zone touristique, la région est aujourd’hui un sanctuaire des terroristes. L’administration a foutu le camp dans les trois communes que compose la province. L’éducation est morte depuis longtemps », a relevé Bassirou Badjo, porte-parole de la coalition des ressortissants de la kompienga.
Pour les conférenciers, rien ne justifie le fait que des êtres humains vivent toujours dans cette région. Les réseaux de téléphonies mobiles et les poteaux électriques sont sabotés par les hommes armés. Les habitants pris en tenaille se débrouillent souvent avec le réseau d’un pays voisin pour passer leur coup de fil, déplorent-ils.
Pour terminer, Bassirou Badjo et ses camarades ont fait savoir que toutes les villes sont minées dans la kompienga. « Les ânes sautent sur des mines, même les piétons sautent sur des mines », a-t-il regretté.
Minute.bf