Le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) a saisi la justice française le 8 septembre pour une plainte contre le président de la Transition guinéenne, Mamady Doumbouya, qu’il accuse de « complicité d’homicides et de torture ».
Selon Jeune Afrique qui relaie l’information, le mouvement a saisi, le 8 septembre dernier, le procureur du tribunal judiciaire de Paris accusant Mamady Doumbouya de « complicité d’homicides et de torture », pour des faits commis en marge des manifestations qui ont secoué la Guinée en juillet et en août.
Les événements au coeur de la plainte déposée à Paris, avaient en effet, commencé quelques semaines plus tôt en réaction à la hausse des prix du carburant. Le 1er juin, un jeune homme de 19 ans a été tué par balle à Hamdallaye-Prince, l’un des quartiers réputés difficiles de la banlieue de la capitale guinéenne. Mais fin juillet, la colère a pris une nouvelle tournure, plus politique, et c’est le FNDC qui a cette fois appelé les Guinéens à sortir dans la rue. La répression à cette manifestation a fait cinq morts, selon le FNDC.
Pour justifier la saisine de la justice française, le FNDC met en avant le fait que Mamady Doumbouya « aurait la nationalité française ». La plainte cite à l’article 113-6 du code pénal français, qui dispose que « la loi pénale française est applicable à tout crime commis par un Français hors du territoire de la République. Elle est applicable aux délits commis par des Français hors du territoire de la République si les faits sont punis par la législation du pays où ils ont été commis. » Le FNDC, qui s’est adjoint les services des avocats français William Bourdon et Vincent Brengarth, ajoute que Mamady Doumbouya est un « ancien légionnaire français, marié à une Française ».
Le FNDC, faut-il le rappeler, est un regroupement de partis politiques, d’organisations de la société civile et de syndicats guinéens très critique des autorités de la Transition guinéenne. Une position qui lui a d’ailleurs valu sa dissolution le 8 août dernier.
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