Dans un communiqué le 25 avril 2023, la porte-parole du Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme, Ravina Shamdasani, a appelé les autorités de la transition burkinabè à diligenter une « enquête complète et indépendante » sur les évènements qui ont eu lieu à Karma dans le Yatenga.
« Nous appelons à une enquête complète et indépendante sur le dernier meurtre horrible de civils au Burkina Faso et à ce que les responsables rendent des comptes », peut-on lire dans le communiqué.
Selon les Nations unies, des témoignages « crédibles » indiquent que les assaillants ont accusé les habitants du village d’abriter des membres du groupe musulman Jamaat Nusrat al-Islam wal, un groupe affilié à l’État islamique, et d’autres groupes armés non étatiques. « Nous appelons toutes les parties au conflit au Burkina Faso à respecter leurs obligations en vertu du droit international humanitaire, notamment en s’abstenant de prendre pour cible des civils et des biens de caractère civil », a appelé la porte-parole de l’ONU dans son communiqué qui rappelle que « prendre délibérément pour cible des civils ou des personnes ne participant pas directement aux hostilités constitue un crime de guerre ».
Pour rappel, au moins une soixantaine de personnes ont été tuées jeudi à Karma dans le Yatenga, par des hommes armés arborant des tenues de soldats burkinabè, selon un communiqué du procureur du Faso. Mais les ressortissants de cette localité martyrisée évoquent, dans leur déclaration, un bilan de « plus d’une centaine de morts ».
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