Face aux membres de l’Assemblée législative de Transition, ce mardi 25 avril 2023, le ministre de l’administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité (MATDS), le Colonel Boukaré Zoungrana, s’est prononcé sur l’état de mise en œuvre de la réglementation sur la circulation et le stationnement des véhicules poids lourds dans les villes. Il répondait à une question de l’honorable Jean-Marie Kombasséré.
Dans ses éléments de réponse, le ministre Boukaré Zoungrana a souligné que la mise en œuvre de la réglementation sur la circulation et le stationnement des véhicules relève de la compétence exclusive des communes. En effet, dit-il, l’article 260 du code général des collectivités territoriales (CGCT) dispose que « le maire est chargé de la Police municipale ayant pour but d’assurer la sûreté, la sécurité, la salubrité et la tranquillité ». Et en la matière, précise le ministre, il existe au Burkina, une batterie de mesures qui permet de réguler la circulation et les stationnements des véhicules poids lourds.
Pour Boukaré Zoungrana, le problème se situe au niveau de la mise en œuvre de ces mesures. « L’occupation anarchique du domaine public , c’est un mal qui est là, que nous observons. Quand on prend dans nos grandes villes, les gens occupent les voies soit avec les véhicules, gros camions, soit avec les kiosques à tel point où quand tu veux passer, il faut même négocier. Ce phénomène a tellement pris de l’ampleur que c’est à l’origine de pas mal d’accidents dans nos agglomérations. Nous nous disons que c’est un problème qui résulte de l’incivisme principalement. Ce qui nous interpelle sur la refondation de l’État même », a-t-il expliqué.
Il a de ce fait, appelé les premiers responsables des communes, surtout la police municipale, à redoubler d’efforts dans l’application des mesures édictées en vue du respect de la réglementation en la matière. « L’ALT par exemple est chargée de voter les lois. Que ceux qui doivent les appliquer les appliquent, sans tenir compte des accointances soit politiques ou personnelles. Si on applique ces textes là, qui du reste existent, ça devrait pouvoir nous aider à lutter contre ce phénomène. C’est un problème qui résulte du comportement des populations elles-mêmes et qui font que l’État se retrouve dans une situation où il semble faible. Il va falloir qu’on applique les textes pour que cette occupation anarchique puisse cesser », a martelé Boukaré Zoungrana.
Du reste, il a rappelé que les interventions de la commune de Ouagadougou dans le cadre de la réglementation de la circulation et du stationnement des véhicules poids lourds et et de l’occupation du domaine public s’inscrivent dans un cadre juridique bien définis.
Oumarou KONATE
Minute.bf