Le ministre nigérien des Affaires étrangères, Hassoumi Massoudou, a accordé une interview à nos confrères de RFI au cours de laquelle il n’a pas été tendre à l’égard des nouvelles autorités du Burkina.
Revenant sur le coup d’Etat mené par le lieutenant colonel Paul Henri Sandaogo Damiba, le diplomate nigérien déclare : « au Burkina Faso, c’est aussi un pays – vous savez bien que le président Roch Marc Christian Kaboré ne s’est pas vu reprocher la corruption, le népotisme ou quoi que ce soit… C’est la faillite, l’incapacité, l’occupation et la perte de contrôle, pratiquement, du nord et de l’est de son territoire, qui a fait que cette armée elle-même, qui était sur le front, est venue prendre le pouvoir, en prétextant de l’incapacité d’assurer la sécurité. »
Le ministre Hassoumi Massoudou répondait à une question relative aux coups d’Etat au Mali et au Burkina. Il précise que dans son pays les raisons qui ont prévalu au Burkina et au Mali pour servir de putsch n’y sont pas valables.
« Chez nous, au Niger, il n’y a pas de sanctuaire terroriste dans notre pays. Voilà pourquoi nous n’avons pas et nous ne partageons pas les mêmes situations que le Mali qui n’a pas de contrôle sur les deux tiers de son territoire, ou que le Burkina où il y a eu un effondrement – il faut le dire – du nord de ce pays. Et ce sont les mêmes armées qui ont échoué, qui viennent prendre le pouvoir. Je ne sais pas si elles pourront reprendre la guerre qu’elles n’ont pas pu mener hier », assène le ministre nigérien.
La Rédaction
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