Le Conseil supérieur de la communication (CSC), dans un communiqué, dit avoir constaté la diffusion, le jeudi 25 avril 2024, sur les ondes et les plateformes numériques de BBC-Afrique et de VOA, un article accusant l’armée burkinabè d’exactions sur des populations civiles.
« Ces accusations font suite à la publication d’un document par l’ONG Human Rights Watch sur son site internet », souligne le CSC qui dit avoir « décelé dans le contenu dudit article d’énormes déclarations péremptoires et tendancieuses contre l’armée burkinabè sans des éléments de preuve tangible, d’autant plus que le même article invite à une enquête indépendante ».
Pour le gendarme des médias burkinabè, « cette approche porte atteinte aux principes cardinaux du traitement de l’information, en ce qu’elle constitue une désinformation de nature à porter le discrédit sur l’armée burkinabè ». Elle est, de son point de vue, « susceptible de créer des troubles à l’ordre public au regard des dispositions de l’article 130 de la loi 059-2015/CNT portant régime juridique de la radiodiffusion sonore et télévisuelle au Burkina Faso ».
« A cet effet, au regard de l’urgence et de la gravité des faits, le CSC a décidé, conformément à ses prérogatives en la matière, de la prise de mesures conservatoires », peut-on lire dans le communiqué signé par la porte-parole du collège des conseillers du CSC, Toussira Myriam Corine Sanou.
Ainsi, par appels téléphoniques, le CSC a enjoint à la BBC et à la VOA, à travers leurs correspondants au Burkina Faso, d’arrêter immédiatement la rediffusion du programme incriminé sur tous ses supports de diffusion.
« En outre, le Collège des conseillers, réuni en session extraordinaire, a décidé de la suspension des programmes des deux radios internationales émettant à Ouagadougou pour une durée de deux semaines à compter de la notification de ladite décision. Dans le même ordre, le Collège a enjoint aux Fournisseurs d’Accès à Internet (FAI) de suspendre l’accès aux sites internet et les autres plateformes numériques de la BBC, de la VOA et de l’ONG HUMAN RIGHTS WATCH à partir du territoire burkinabè », a décidé le CSC.
Enfin, le régulateur des médias burkinabè a invité l’ensemble des médias à s’abstenir de relayer, à travers leurs différents supports, cet « article tendancieux et qui est de nature subversive ». En tout état de cause, rappelle le CSC, tout contrevenant s’expose aux sanctions prévues par les textes en vigueur.
Minute.bf