L’association « Entreprendre en Afrique » a procédé, ce samedi 08 avril 2023, au lancement du Sommet des Jeunes Entrepreneurs Africains (SOJEA). La cérémonie de lancement qui a eu lieu à Ouagadougou, a connu la participation de plusieurs entrepreneurs et opérateurs économiques burkinabè
« Développement endogène et industrialisation en Afrique », c’est sous thème que se tient la première édition du sommet des jeunes leaders africains. L’objectif d’une telle activité, selon ses initiateurs, est de rassembler les jeunes entrepreneurs africains à Ouagadougou, pour discuter des défis et des opportunités de l’entrepreneuriat en Afrique. « Le SOJEA se veut être une activité qui regroupe par le biais de l’association Entreprendre en Afrique, plusieurs entrepreneurs épousant la vision d’avancer ensemble. Seul on va plus vite, mais ensemble on va plus loin et c’est ce dont le Burkina Faso a besoin en ce moment. Le pays a besoin d’une jeunesse prête à travailler ensemble, une jeunesse engagée qui accepte l’autre comme il est, afin qu’ensemble on puisse fédérer nos compétences pour aller à la conquête du marché international », a détaillé Anthelmo Poda, membre de l’association Entreprendre en Afrique.
Dans la pratique, selon ses explications, le SOJEA va débuter le 24 juin 2023 au CENASA, et va regrouper plus de 1500 jeunes entrepreneurs Burkinabè, et de trois pays de la sous-région, notamment le Niger, le Sénégal et le Mali. A en croire Monsieur Poda, les activités dans le cadre du sommet, vont s’articuler autour de plusieurs communications sur différentes thématiques en lien avec l’entrepreneuriat jeune ainsi que des séances de partages d’expériences, à l’effet de guider les jeunes entrepreneurs dans leurs domaines d’activités.
Des dires d’Anthelmo Poda, le SOJEA servira surtout de cadre pour mener la réflexion sur les différentes pistes à exploiter pour promouvoir l’entrepreneuriat communautaire en Afrique. A l’issue du sommet, des jeunes start-ups seront aussi récompensés et distingués par des prix d’une valeur allant jusqu’à 3 millions de francs.
Invité d’honneur à la cérémonie de lancement, Aziz Nignan, Président du Conseil d’Administration de la société coopérative « Bâtir l’avenir » porteuse du projet SOFATO, s’est réjoui de cette initiative qui constitue de son avis, un cadre de fédération des énergies de la jeunesse autour d’ambitions émergentes.
« C’est ce qu’on attendait de la jeunesse burkinabè, que les jeunes puissent se solidariser, mettre en place des initiatives communes pour accompagner le développement socio-économique du Burkina Faso. Le sommet est donc la bienvenue, car le moment est opportun pour que les jeunes puissent se mobiliser pour créer de la richesse et des emplois pour leur pays », a-t-il détaillé.
Il a invité les jeunes présents à cette cérémonie, à surtout se tourner vers l’actionnariat communautaire, unique solution selon lui, pour une véritable émergence du Burkina Faso. Prenant l’exemple de son initiative Société Faso Tomate (SOFATO), il a indiqué que l’Etat burkinabè est aujourd’hui actionnaire de cette société à hauteur de 40% et que la production qui est en cours de finalisation, devrait démarrer au plus tard fin octobre. Saluant la solidarité naissante avec le SOJEA, M. Nignan a donc appelé l’ensemble des jeunes entrepreneurs à jeter un regard sur l’économie communautaire.
Le Sommet des jeunes entrepreneurs africains , faut-il le souligner, est déjà présent dans trois pays dont le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire et le Togo. Il devrait aussi s’étendre aux autres pays de la sous-région dans les années à venir. L’objectif étant selon ses initiateurs, de fédérer les compétences africaines en vue de conquérir le marché mondial.
Oumarou KONATE
Minute.bf