Le Comité National de Lutte contre la Drogue (CNLD) a animé une conférence de presse, ce mercredi 26 juin 2024 à Ouagadougou, en marge de la commémoration de la 37e journée internationale de lutte contre l’abus et le trafic illicite de drogues. A cette occasion, 48 tonnes de drogue saisies ont été incinérées.
« Problématiques de la prise en charge des troubles liés à la consommation des drogues au Burkina », telle est la thématique de cette 37e journée internationale de lutte contre l’abus et le trafic illicite de drogues. Par ce thème, le Comité National de Lutte contre la Drogue (CNLD), selon Edgar Sié Sou, le représentant du ministère en charge l’Administration territoriale, voudrait susciter l’engagement et une synergie d’action des acteurs en faveur d’une amélioration et d’une vulgarisation des possibilités de prise en charge des troubles liés à la consommation des drogues.
De son avis, l’inquiétude de la propension du fléau, ne doit pas empêcher sa lutte. « Je pense que c’est assez inquiétant. Mais cela ne doit pas nous empêcher de mettre en commun nos efforts pour qu’on puisse vraiment éradiquer ce fléau », a-t-il souligné.
Pour l’Inspecteur de Police Ema Noël Kaboré, le Secrétaire permanent (SP) du CNLD, la conjugaison des efforts du gouvernement et du CNLD a permis d’avoir des résultats qui encouragent la lutte.
En matière de répression par exemple, les services opérationnels ont saisi 317, 757 tonnes de drogues pour l’année 2023. Une partie des substances saisies a d’ailleurs été incinérée après la conférence de presse.
« Effectivement, ça fait 48 tonnes la quantité de drogues que nous sommes en train d’incinérer pour l’année 2023. Je signale qu’en 2022, c’était 33 tonnes qu’on avait incinérées. Donc il y a une augmentation. Et c’est composé généralement de cannabis en raison de 6 tonnes, de produits pharmaceutiques prohibés de 42 tonnes. On a de l’alcool frelaté de 60 cartons, de cracks qui est une drogue dure de 13 lignes et de l’héroïne qui est de 42 litres », a détaillé le SP/CNLD Ema Noël Kaboré.
La prévention et la sensibilisation menées par le SP ont permis de toucher 107 953 personnes, de traiter 2 215 personnes et de prendre 75 personnes en charge, à travers les services de l’Action Sociale et l’ONG REMAR BURKINA.
L’inspecteur de Police Ema Noël Kaboré a saisi l’occasion de ce point de presse, pour appeler à l’implication de tous les Burkinabè pour une société débarrassée de ce fléau. « J’ai toujours demandé que chacun soit un Volontaire pour la Défense de la patrie (VDP) de la lutte contre la drogue à son niveau sinon à un moment donné, notre jeunesse sera une jeunesse droguée à la fin, alors qu’elle doit assurer la relève du pays. Donc nous comptons sur tout le monde, toute la population pour que nous puissions ensemble main dans la main lutter pour éradiquer ce fléau », a-t-il conclu.
Pour le représentant du Directeur général des Douanes, l’inspecteur divisionnaire de douane Georges Armand Méda, le terrorisme a été un terrain propice pour le trafic de la drogue au Burkina Faso et a même rendu complexe la lutte contre le fléau. C’est pourquoi, il a appelé les forces de défense et de sécurité (FDS) notamment la douane à resserrer l’étau au niveau des contrôles.
Pour information, la 37e Journée internationale de lutte contre l’abus et le trafic illicite de drogues sera commemorée du 15 juin au 15 juillet 2024.
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Jean-François SOME
Minute.bf