Une œuvre de plus dans la bibliographie de Adama Amadé Siguiré. « Thomas Sankara: le messie de l’Afrique ou le repère d’une génération », c’est le titre de la nouvelle parution de l’écrivain professionnel. L’œuvre qui a été dédicacée le samedi 13 juin 2020 à la Médiathèque municipale de Ouagadougou, sous la présidence de Maître Bénéwendé Sankara, président du parti sankariste Union pour la Renaissance (UNIR/PS), est la 10e de l’auteur.
Cet « essai purement biographique » sur le président Thomas Sankara, selon Parfait Ilboudo qui a présenté l’œuvre, en plus de revenir sur les dimensions politique et militaire de Thomas Sankara, s’étale également sur « Thomas Sankara, un enfant, un frère, un mari, un père… Thomas Sankara un homme ». Et pour révéler ce pan de la vie du chef de la révolution d’août 1983, qui de mieux que le frère de celui-ci pour apporter les éléments?
A en croire M. Ilboudo, l’auteur pour écrire cette œuvre a eu recours à Valentin Sankara, frère du président Sankara qui a fourni « une partie du matériau ».
Une autre dimension du dernier-né de la littérature burkinabè, c’est ce droit de réponse à l’œuvre intitulée « Ma part de vérité » du président Jean-Baptiste Ouedraogo. A écouter le présentateur de l’œuvre, « pour le sacrifice que Thomas Sankara a fait, c’est un devoir de laver l’affront et l’opprobre lancés par le président Jean-Baptiste Ouedraogo ». En cela, a-t-il félicité l’auteur en ce que cette parution restaure « le messie de l’Afrique ».
Même son de cloche chez M. Bénéwendé Sankara, le préfacier du livre qui s’est satisfait de ce que « partout dans le monde, les gens s’intéressent à l’action politique du président Thomas Sankara ». A ce sujet, « je me suis retrouvé dans son livre en militant d’une cause », a déclaré M. Sankara, conquis par l’action politique du père de la révolution burkinabè.
Toutefois, l’actuel vice-président de l’Assemblée nationale a tout de même reconnu que « Thomas Sankara n’était pas un saint mais un homme de foi ». Pour cela, « il faut que les gens écrivent de manière contradictoire car c’est dans la contradiction que la lumière jaillit », a-t-il réagi par rapport à l’œuvre controversée du président Jean-Baptiste Ouedraogo sur Thomas Sankara.
Par ailleurs, tout en encourageant l’auteur à continuer dans la production littéraire, « il ne faut pas vous formater à travers les réseaux sociaux, il faut aller vers les livres » a conseillé Bénéwendé Sankara à la jeunesse.
Quant à l’auteur de l’essai biographique « Thomas Sankara : le messie de l’Afrique ou le repère d’une génération », il dit avoir été motivé par la volonté de « rendre hommage » à un homme à qui, il voue un culte « au moment où d’autres personnes écrivent pour salir son nom et sa mémoire ». En clair, il s’agit pour Adama Amadé Siguiré, de donner une autre analyse du passage du président Sankara à la tête du Burkina car de son avis, « la lecture du président Jean-Baptiste Ouedraogo n’est pas une lecture réaliste ».
Dédicacée ce samedi 13 juin 2020 à Ouagadougou, l’œuvre de 196 pages est disponible aux éditions « la République » au prix unitaire de 5 000 FCFA.
Franck Michaël KOLA
Minute.bf