Le Ministère en charge des ressources animales, à travers la Direction générale de la promotion de l’économie rurale, a entamé un atelier de concertation avec les acteurs de la filière avicole. Ouvert, ce mercredi 8 octobre 2025 à Ouagadougou, ces échanges devront aboutir à la réglementation de la vente des poussins chair nationaux et fixer leur prix plafond.
Dans le cadre de la politique de souveraineté alimentaire, le Gouvernement burkinabè a décidé de suspendre les importations de poussins de chair. Cette mesure, a été officialisée par le communiqué N°2025-005/MARAH/CAB. Elle est destinée à dynamiser la filière avicole nationale, mais dont la réussite nécessite une réorganisation en interne. Une concertation avec les professionnels du secteur a été ouverte afin de garantir une transition harmonieuse.
Selon Dr Rassablaga Dominique Sawadogo, chargé de mission représentant le Directeur de cabinet du ministère en charge des Ressources animales, la dépendance du Burkina Faso aux importations de poussins entraîne « d’importantes sorties de devises et compromet[tre] les efforts de valorisation de la production nationale ». À l’en croire, cette suspension n’est pas « une restriction », mais comme une stratégie « volontariste » pour « stimuler la production nationale, renforcer la compétitivité de la filière et créer davantage de valeur ajoutée » dans l’économie burkinabè.
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Les acteurs présents à ces concertation discuteront sur la levée d’ « éventuelles contraintes » qui pourraient entraver l’écoulement des poussins locaux. Ils doivent aussi convenir, « de manière concertée, du prix plafond du poussin chair local ».
« Cette dernière proposition est cruciale. Il s’agit de trouver un équilibre entre la rémunération des producteurs nationaux et le pouvoir d’achat des consommateurs, tout en garantissant la stabilité du marché », a expliqué Dr Sawadogo.
Pour le Direction générale de la promotion de l’économie rurale, Ollé Arnaud Kam, cette rencontre est cruciale pour assurer un bon écoulement de la production locale des poussins de chair. L’ambition, a-t-il affiché est de « consolider les bases d’une filière avicole nationale » capable de répondre aux défis économiques et nutritionnels du Burkina Faso.
Il faut préciser que cette décision de suspendre les importations de poussins de chair s’inscrit dans la lignée de l’Offensive agro-pastorale et halieutique, qui place la filière avicole comme un « pilier majeur » pour la création de richesse, d’emplois et la réduction de la facture des importations.
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Mathias KAM
Minute.bf