L’Association des coachs sportifs du Burkina Faso a, dans son ambition de « promouvoir le sport-santé », initié une formation professionnelle en coaching sportif. La cérémonie de sortie des impétrants a eu lieu le mardi 15 août 2023 à Ouagadougou sous le parrainage du Président de l’Association des Journalistes sportifs du Burkina Faso (AJSB), Jérôme Tiendrebeogo.
« Un esprit sain dans un corps », a-t-on coutume de dire pour vanter les bienfaits du sport pour la santé et le bien-être de l’homme. Cela est encore vrai quand le sport est pratiqué sous la supervision de professionnel. C’est ce qu’a compris l’ACSB dont l’objectif principal, selon sa présidente, Florentine Ouédraogo/Sandwidi est de « promouvoir le sport-santé et contribuer à la vulgarisation du coaching sportif ».

Ainsi, dans sa mission « d’assainir, d’organiser, de réglementer et de professionnaliser le milieu du coaching sportif au Burkina Faso », l’ACSB a initié une formation qui a réuni une vingtaine de participants.
En effet, alors qu’il était prévu de former 15 apprenants, le coach-formateur, Zarafilou Zoromé s’est satisfait de l’engouement que la formation a suscité pour en arriver à 22 participants.
Concrètement, du 1er au 31 juillet 2023, ces 22 participants ont été formés sur 23 modules théoriques et pratiques, dont l’aérobic ; la prise en charge des personnes âgées ; le coaching physiologique et intelligence émotionnelle ; le secourisme, la psychologie de la dépense d’énergie et de la perte de poids ; la gestion d’une salle de gym formelle et non-formelle, la danse Afro…

Abraham Zoma a enseigné deux modules aux apprenants. Le premier a porté sur la pédagogie pour « l’enfant qui ne sait pas ce qu’il veut et veut tout apprendre » et l’andragogie pour « l’adulte qui sait ce qu’il veut et demande qu’on l’accompagne ». Le second module partagé par M. Zoma a concerné « l’éthique et la déontologie du coaching sportif » pour un bon comportement des apprenants à qui il n’a pas manqué de rappeler le rôle social.
Les impétrants ayant validé tous ces modules, l’ACSB leur a délivré des attestations plus des cartes professionnelles pour signifier qu’ils ont compétence à exercer en tant que coach sportif.

De leur côté, dotés de toutes ces connaissances, les impétrants se sont dits prêts à mettre en pratique ce qu’ils ont appris. C’est du reste ce qu’a laissé entendre leur représentant, le désormais Coach Franck Judicaël Tiendrebeogo. Pour lui, avec les connaissances acquises, « défi, [pour lui et ses camarades] c’est mobiliser les gens à faire le sport, à faire confiance aux talents [qu’ils sont], aux formations locales ».
Mais, il a tenu à saluer l’initiative en ces termes : « depuis plusieurs années, on est sur le terrain et généralement, on n’a pas de formation certifiante. Pourtant, la plupart des gens cherchent les formateurs certifiés. C’est pour cela, on a pensé à venir se former, avoir la connaissance et surtout ».

Prenant la parole à son tour, le parrain, Jérôme Tiendrebeogo a félicité ses filleuls à qui il n’a pas manqué de prodiguer des conseils.
« Vous êtes des médecins avant-gardistes, des médecins préventifs. Aujourd’hui, les Burkinabè comprennent de plus en plus que le sport ce n’est pas du superflu. Le sport est fondamental. Et vous en tant qu’avant-gardistes êtes investis d’une mission : empêcher les Burkinabè d’arriver aux mains des médecins urgentistes. Ça veut dire que vous faites un travail en amont qui est très important », leur a-t-il lancé.

Il a ensuite salué l’initiative de l’ACSB qui vise à professionnaliser un milieu qui n’est pas très réglementer. Sur ce point, Florentine Ouédraogo/Sandwidi s’est inquiétée de « la prolifération et l’explosion de sites d’animations sportives avec des coachs autoproclamés le plus souvent sans formation ». Considérant cela comme « un danger pour la population », elle a rassuré que son association a introduit une correspondance auprès du ministère en charge des sports pour la création d’une « Fédération burkinabè de Fitness », qui pense-t-elle, sera « la meilleure solution pour assainir, organiser et professionnaliser le milieu ».
Franck Michaël KOLA
Minute.bf