L’ex-président du Faso, Paul Henri Sandaogo Damiba, a effectué une sortie médiatique avec le journaliste Alain Foka. Dans sa tentative de montrer patte blanche sur sa gestion passée, le lieutenant colonel a prononcé des contre-vérités
Paul Henri Sandaogo Damiba a rompu avec son devoir de réserve à seulement 4 mois de perte de pouvoir. Face au journaliste Alain, celui qui est en exil au Togo, a laissé entendre qu’il réalisait un bilan positif dans la lutte contre le terrorisme. Une déclaration qui ne sonne pas totalement exacte, lorsqu’on sait que ce qui a mis le feu aux poudres dans son éviction par ses camarades d’armes a été le massacre de soldats et de civils à Gaskindé. La liste des drames sous son magistère est longue à tel point qu’il faut en faire l’économie de les lister sur ces lignes. Dans la vaine tentative de justifier son bilan, le tombeur de Roch Marc Kaboré a annoncé que lorsqu’il arrivait au pouvoir, le Burkina comptabilisait trois millions de déplacés qu’il a réussi à reduire.
« Quand on venait (au pouvoir; Ndlr), le nombre de personnes déplacées était autour de trois millions. Notre travail a permis de réduire le nombre des personnes déplacées autour de deux millions 400 mille. C’est des tableaux qui existent. Les populations repartaient (Ndlr; chez elles)», a déclaré l’ex président dans son bilan pour l’histoire. Pourtant, ces chiffres ne sont pas exacts même si l’homme a insisté sur les trois millions.
De mémoire de Burkinabè, depuis le début de la crise sécuritaire, le nombre de personnes déplacées internes (PDI) régulièrement fourni par le conseil national de secours d’urgence et de réhabilitation (CONASUR) n’a jamais atteint les trois millions. Même pas les deux millions. A l’évidence, elles sont énormes, faut -il l’avouer, mais le président Damiba en a aussi rajouté. Le nombre de PDI n’a jamais excédé les un million 900 mille. Il est donc nécessaire de rétablir les faits.
La Rédaction
Minute.bf
Une vraie erreur de l’histoire ce gars….