Décédée des suites d’un accident de la route le mercredi 06 juillet 2022, Anaïs Korotimi Drabo a été conduite à sa dernière demeure au cimetière municipal de Gounghin, ce jeudi 07 juillet 2022. C’était en présence de sa famille, des amis, de connaissances et de « frères de lutte ».
Au cimetière de Gounhgin, c’est entre tristesse, désolation et pleurs que Anaïs Drabo a été portée à sa dernière demeure. Mais avant son inhumation, elle a été élevée au rang de Chevalier du mérite de la santé et de l’action sociale. Me Gilbert Noël Ouédraogo, président de l’ADF-RDA retient de la disparue « une femme combattante, engagée ».
C’est ce que pense également un des compagnons de lutte de la défunte, Hervé Ouattara. « Son décès est tombé comme un coup de massure. Je retiens d’elle une femme qui s’est battue pour ses convictions. Elle ne renonce pas quand elle croit. Là où elle est, c’est le repos éternel », a-t-il déclaré.
« C’est pas facile. On ne peut que prier pour le repos de son âme », a ajouté Mamou Dourfobe, amie de la défunte venue du Niger.
Âgée d’une quarantaine d’années, Anaïs Korotimi Drabo était la présidente de l’association Hope Isis, une association qui soutient les personnes déplacées internes. Elle était également secrétaire à la formation idéologique du Mouvement sauvons le Burkina, une organisation de la société civile burkinabè.
Pour information, Anaïs Drabo, ressortissante du Sourou, province en proie au terrorisme, était vite devenue l’une des figures de la société civile avec le Mouvement sauvons le Burkina qui s’attaquait farouchement au régime de Roch Kaboré jusqu’à la chute de son pouvoir le 24 janvier 2022. Elle laisse derrière elle, trois filles.
Mathias Kam
Minute.bf