samedi 14 décembre 2024
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SNC 2023 : Brassage culturel au « village des communautés »

Le ministre délégué auprès du ministre des Affaires étrangères, de la Coopération régionale et des Burkinabè de l’Extérieur, chargé de le Coopération régionale, Karamoko Jean-Marie Traoré, a procédé à l’ouverture officielle du « Village des communautés », sis au Village artisanal de la ville de Bobo-Dioulasso. C’était en présence du ministre en charge de la Culture, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, et de son homologue guinéen (pays invité d’honneur) Alpha Soumah.

Entre expositions, vente de produits et danses, l’on ne s’ennuie pas au « Village des communautés » qui offre également la possibilité de consommer des mets locaux des différentes communautés présentes. Un véritable melting pot où se côtoient différentes communautés burkinabè, de la sous-région, et même au-delà comme les deux Congo et le Burundi qui sont présents à cette 20e édition de la biennale de la Culture burkinabè.

Koko Munzila Tusamba Kwa Nzambi Kilanda Moto Ghislain Ndala saluant la tenue de la SNC

« Depuis 2001, nous sommes là. Nous participons aux festivités. L’ambiance y est. Nous sommes là dans la symbiose, nous vivons comme dans un village entre communautés », dira Koko Munzila Tusamba Kwa Nzambi Kilanda Moto Ghislain Ndala, de la communauté Congolaise, félicitant les autorités burkinabè pour l’organisation de la 20e édition de la SNC. 

Entre découverte de communautés et leur savoir-faire, les festivaliers apprennent, se ressourcent sur la richesse et la diversité culturelle burkinabè voire africaine.

Par exemple, nombre de festivaliers, comme nous d’ailleurs, ont appris un peu des Pougouli. Il s’agit d’une communauté originaire du Sud-ouest. Souvent confondus à la commaunté dagara, nos exposants nous expliquent que leurs ancêtres sont venus du Ghana et se reconnaissent plutôt proches des Gourounsi.

Et c’est tout cela que le ministre en charge de la coopération régionale a salué. « Sur un espace, nous avons voyagé dans nos villages, à l’intérieur de l’Afrique. Nous avons voyagé à travers ces communautés qui montrent toute la diversité et l’étendue de la richesse africaine », s’est satisfait le le ministre Karamoko Jean-Marie Traoré. Et à M. Traoré de renchérir sur cette note d’espoir : « la journée des communautés montre que nous avons encore de la ressource pour construire la paix où il le faut ». 

Karamoko Jean-Marie Traoré, vantant le pouvoir de la parenté à plaisanterie

Cet espoir du ministre trouve écho dans « la parenté à plaisanterie » à qui un stand a été dédié au « Village des communautés ». « La parenté à plaisanterie, c’est le fusible, un instrument qui doit vivre, demeurer. C’est un instrument qui permet de surmonter beaucoup de difficultés, d’avoir une approche assez particulière de nos rapports, de pouvoir vivre ensemble, de pouvoir régler nos problèmes en utilisant les leviers de la culture », a soutenu Karamoko Jean-Marie Traoré.

La SNC, c’est une fête désormais pour toute l’Afrique… 

Cette manière de célébrer la culture à travers la SNC a été félicitée par le pays invité d’honneur, la Guinée Conakry. Pour le ministre en charge de la Culture guinéen, Alpha Soumah, « la SNC, c’est une fête désormais pour toute l’Afrique ». Il va plus loin en ajoutant que « pour la prochaine édition, normalement tous les pays africains doivent paya d’Afrique devraient venir pour partager avec le Burkina cette joie de vivre, cette façon de faire telle que la parenté à plaisanterie parce que ça ressoude les communautés ».

Alpha Soumah, le ministre guinéen en charge de la Culture au stand de sa commaunté

Aussi, le ministre guinéen a également été séduit par la qualité des expositions, preuve d’une volonté affiche du « consommons local ». A l’issue de la visite, M. Soumah a fait savoir que le village des communautés permet de « voir et de déguster des yeux, mais aussi avec la bouche les spécificités du pays ». « Il y a une volonté farouche de fabriquer, de travailler sur les produits locaux et de les labelliser. Cela devrait inspirer tous les pays africains même si certains sont déjà dedans. Je pense que depuis l’époque Thomas Sankara, cette volonté d’être Burkinabè est restée et cela a inspiré une bonne partie de l’Afrique. Cela fait plaisir d’être là parce que l’on se sent toujours Africain », a apprécié le ministre guinéen en charge de la Culture.

Le message aux festivaliers est de faire un tour au « Village des communautés » pour « voir et déguster des yeux et de la bouche », le savoir et savoir-faire des communautés burkinabè et même africaines. 

Franck Michaël KOLA

Minute.bf

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