samedi 14 décembre 2024
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Situation nationale : L’association Sidwaya donne la parole aux habitants de Bonheur-ville

L’association Sidwaya de Bonheur-ville a organisé le 22 juin 2024, une tribune d’expression publique d’opinions sur la situation nationale à l’endroit des populations. Cette activité qui s’est tenue au rond-point de la transition au quartier Bonheur-ville de Ouagadougou, a permis aux différentes couches sociales du quartier de se prononcer sur la gouvernance actuelle et de faire des recommandations.

Ils étaient une centaine de personnes à se réunir samedi, sur la place du Rond-point de la transition de Bonheur-ville pour prendre part à ce rendez-vous. A l’initiative de l’association de veille citoyenne, Sidwaya, ces personnes issues de toutes les couches sociales du secteur 31, ont donné leur opinion sur la gouvernance du pouvoir actuel. De la gestion de la crise sécuritaire à la gouvernance politique en passant par le social, la diplomatie, l’éducation, la sécurité alimentaire, les participants ont eu la parole tour à tour, pour donner leur appréciation des actions du régime du Capitaine Ibrahim Traoré. Et selon les différentes interventions du jour, les autorités actuelles ont su impulser une gouvernance vertueuse au sommet de l’État à tous les niveaux.

Les populations ont été réunies par l’association Sidwaya

« Depuis son arrivée, le Capitaine Ibrahim Traoré a su réveiller le patriotisme en chaque Burkinabè. A travers ses actions, il a su donner l’exemple pour que chaque Burkinabè prenne leçon sur lui-même, le leader. Et à tous les niveaux de sa gouvernance, il a su imposer la rigueur et la rectitude. Il a fait en si peu de temps ce que des gens n’ont pas fait en 10 ans. Côté sécuritaire, on n’en parle même pas. Il n’y a qu’à voir la puissance des offensives de notre armée sur le terrain, pour se rendre compte du travail que cet homme a réussi à abattre en si peu de temps », a noté pour sa part, le Cheick Abdoul Kadre, riverain de Bonheur-ville.

Si Aboubacar Fofana, un autre participant, reconnaît lui-aussi de avancées significatives à différents niveaux, il appelle cependant à une refonte du système éducatif burkinabè. Pour lui, le système éducatif actuel n’est pas adapté aux réalités du terroir. Il convient donc de son avis, de refonder ce secteur afin d’y intégrer les valeurs endogènes.

Cheick Abdoul Kadre, riverain de Bonheur-ville

« L’école burkinabè n’est pas alignée sur nos valeurs. On y apprend toujours aux enfants des choses qui relèvent de l’Occident et ça, ce n’est pas une bonne chose pour l’avenir de nos enfants. Si vous voyez aujourd’hui ceux qui attaquent le Burkina Faso, c’est parce qu’on leur a appris des choses de l’Occident à l’école. Ils ont été façonné pour ne servir que les intérêts de l’Occident. Il faut qu’on revoie cela », a-t-il suggéré.

Cette initiative de l’association Sidwaya de Bonheur-ville vise, selon ses premiers responsables, à «donner la parole au peuple afin qu’il se prononce en toute liberté» sur les sujets d’intérêt national. Toute chose qui permettra, selon
Sayouba Guiguima, porte-parole de cette association, non-seulement de recueillir leurs avis, mais aussi, d’envoyer un message positif au reste du monde pour démentir l’information selon laquelle la liberté d’expression est confisquée au Burkina Faso. Il a appelé à faire la différence entre « critiques » et « injures publiques ».

Sayouba Guiguima, porte-parole de l’association Sidwaya

« Aujourd’hui, on dit qu’il n’y a pas la liberté d’expression au Burkina Faso. C’est faux. Le Président n’a jamais empêché quelqu’un de s’exprimer. La preuve, nous voici ici aujourd’hui en train de nous exprimer sur la gouvernance du pays. Qui nous en empêche? Chacun a donné son point de vue sur ce qui est bien et ce qu’on peut améliorer. Seulement il faut savoir s’exprimer. Tu ne peux pas insulter les gens et penser qu’on va te laisser faire. Même dans nos familles respectifs on ne parle pas au hasard du chef de famille. Il faut avoir un minimum de respect quand on veut faire des remarques à quelqu’un. », a déclaré M. Guiguima.

Il dit trouver les autorités actuelles bien trop indulgentes dans leurs réactions face aux injures publiques faites à leur égard. A l’en croire, les pays occidentaux qui disent prôner la liberté d’expression sont eux-mêmes prompts à mâter leurs populations quand elles leur font des critiques.

Remise d’attestation de reconnaissance

« Voyez aujourd’hui ce qui se passe avec la désinformation. Tout ça, c’est la liberté d’expression qui a entraîné ça. Des gens qui s’en vont s’asseoir dans les pays occidentaux et qui débitent des mensonges sur le Burkina Faso sans que ces pays ne les interpellent. C’est ça la liberté d’expression ? Pourtant ces même pays occidentaux ne laissent pas leurs propres populations s’exprimer quand c’est pour leur faire des critiques », a relevé le porte-parole de l’association Sidwaya.

Présent à cette activité, le Somkoglogo naaba, Chef de Bonheur-ville, a salué cette initiative qui permettra selon lui, d’émettre des idées constructives en vue d’accompagner davantage les actions des autorités actuelles. Il a appelé les populations à l’union et au soutien envers les forces de défense et de sécurité et les Volontaires pour la Défense de la Patrie qui se battent pour la libération du pays.

Une vue des membres de l’association Sidwaya

Soulignons que cette activité a aussi servi de cadre pour l’association Sidwaya de décerner des attestations de reconnaissance aux structures sœurs de la veille citoyenne et aux forces vives du quartier Bonheur-ville.

Oumarou KONATE

Minute.bf

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