jeudi 12 décembre 2024
spot_img

Sénégal: A peine élu, Bassirou Diomaye Faye veut revoir certains accords avec la France

A peine élu, le nouveau président sénégalais Bassirou Diomaye Faye entend remettre à plat les relations entre le Sénégal et la France. Lundi, il a déclaré que son pays resterait « l’allié sûr et fiable » de tous les partenaires étrangers « respectueux » du principe d’égalité entre Etats.

Le second d’Ousmane Sonko va enfin pouvoir appliquer son programme qui prévoit notamment la sortie du franc CFA. Au cours d’un entretien qu’il a accordé à Franceinfo la veille du scrutin, Bassirou Diomaye Faye a insisté pour dire qu’il n’est pas question de rompre avec la France mais de revisiter les relations entre les deux pays : « La rupture, c’est par rapport à nous-mêmes, à nos pratiques de gouvernance, à nos relations avec les partenaires, quels qu’ils soient. La France n’est pas sortie du Sénégal, elle est au Sénégal. Le partenariat entre la France et le Sénégal, jusqu’au moment où je vous parle, est un partenariat correct mais qui doit être revisité. Il doit être plus gagnant pour nous », a-t-il affirmé précisant: « Nous n’avons aucune focalisation sur la France. Nous l’avons déjà dit il y a des années, on ne nous a malheureusement pas écoutés. »

Pour Bassirou Diomaye Faye, le partenariat avec la France doit être le plus équitable possible. Ce qui veut dire selon ses propos, que « le Sénégal va revoir certains accords commerciaux, tout comme les accords de pêche avec la France ou les accords de défense, dans le but de protéger les intérêts des Sénégalais ».

Le nouveau président veut également instaurer un changement de paradigme. Et cela doit passer par la sortie du franc CFA qu’il qualifie de vestige de la colonisation : « L’Afrique, c’est 54 pays, il n’y a que 14 pays qui n’ont pas leur propre monnaie, les 40 autres ont leur monnaie. Pourquoi devons-nous renoncer à un levier de financement aussi important quand on aspire au développement ? Nous sommes très pauvres, très endettés, très en retard sur le monde. Voilà un levier que vous devez pouvoir activer pour aller plus vite vers le développement endogène. On vous dit : ‘non, non, non, catastrophe, n’en parlez pas’. Cette souveraineté-là, comme les autres souverainetés, on ne peut pas y renoncer. Au contraire, on va davantage l’affirmer parce qu’un pays souverain doit être totalement souverain. Pas à moitié. », a-t-il déclaré.

Minute.bf

1 COMMENTAIRE

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Publicité

spot_img

Articles connexes

Procès détournement fonds humanitaires : Me Farama souhaite que M. Yé soit poursuivi pour faux témoignage

Le Réseau national de lutte anti-corruption (REN-LAC) représenté par Me Prosper Farama a pris la parole pour ses...

Coopération : L’Algérie prête à appuyer les efforts du Burkina dans la lutte contre le terrorisme

(Ouagadougou, 12 décembre 2024). Le Président du Faso, Chef de l’Etat, le Capitaine Ibrahim Traoré a accordé, ce...

Burkina : Plusieurs innovations prévues à l’édition 2025 du FITO, selon le promoteur Dji Marc Koussoubé

Dji Marc Koussoubé, journaliste à la RTB/Radio rurale, est le promoteur du Festival International des instruments et danses...

Affaire détournement fonds humanitaires : Tiégnan était un agent « passable » (Camille Yé)

L'audience sur le détournement des fonds au ministère de l'action humanitaire a repris après une brève pause santé,...