dimanche 21 décembre 2025
spot_img

Sénégal: A peine élu, Bassirou Diomaye Faye veut revoir certains accords avec la France

A peine élu, le nouveau président sénégalais Bassirou Diomaye Faye entend remettre à plat les relations entre le Sénégal et la France. Lundi, il a déclaré que son pays resterait « l’allié sûr et fiable » de tous les partenaires étrangers « respectueux » du principe d’égalité entre Etats.

Le second d’Ousmane Sonko va enfin pouvoir appliquer son programme qui prévoit notamment la sortie du franc CFA. Au cours d’un entretien qu’il a accordé à Franceinfo la veille du scrutin, Bassirou Diomaye Faye a insisté pour dire qu’il n’est pas question de rompre avec la France mais de revisiter les relations entre les deux pays : « La rupture, c’est par rapport à nous-mêmes, à nos pratiques de gouvernance, à nos relations avec les partenaires, quels qu’ils soient. La France n’est pas sortie du Sénégal, elle est au Sénégal. Le partenariat entre la France et le Sénégal, jusqu’au moment où je vous parle, est un partenariat correct mais qui doit être revisité. Il doit être plus gagnant pour nous », a-t-il affirmé précisant: « Nous n’avons aucune focalisation sur la France. Nous l’avons déjà dit il y a des années, on ne nous a malheureusement pas écoutés. »

Pour Bassirou Diomaye Faye, le partenariat avec la France doit être le plus équitable possible. Ce qui veut dire selon ses propos, que « le Sénégal va revoir certains accords commerciaux, tout comme les accords de pêche avec la France ou les accords de défense, dans le but de protéger les intérêts des Sénégalais ».

Le nouveau président veut également instaurer un changement de paradigme. Et cela doit passer par la sortie du franc CFA qu’il qualifie de vestige de la colonisation : « L’Afrique, c’est 54 pays, il n’y a que 14 pays qui n’ont pas leur propre monnaie, les 40 autres ont leur monnaie. Pourquoi devons-nous renoncer à un levier de financement aussi important quand on aspire au développement ? Nous sommes très pauvres, très endettés, très en retard sur le monde. Voilà un levier que vous devez pouvoir activer pour aller plus vite vers le développement endogène. On vous dit : ‘non, non, non, catastrophe, n’en parlez pas’. Cette souveraineté-là, comme les autres souverainetés, on ne peut pas y renoncer. Au contraire, on va davantage l’affirmer parce qu’un pays souverain doit être totalement souverain. Pas à moitié. », a-t-il déclaré.

Minute.bf

spot_img

1 COMMENTAIRE

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici
Captcha verification failed!
Le score de l'utilisateur captcha a échoué. Contactez nous s'il vous plait!

Publicité

spot_img

Publicité

spot_img

Articles connexes

Réconciliation à Yargatenga : Le ministre Mahamadou Sana salue l’aboutissement de la journée de pardon

Yargatenga a accueilli, ce dimanche 21 décembre 2025, la visite du ministre de la Sécurité, Mahamadou Sana, dans...

Burkina : L’Association Zéro goutte de sang sur la route lance une collecte de sang pour des fêtes de fin d’année sans défaite

Dans le but de parer aux éventuelles manques de sang pour les victimes des accidents de la circulation...

Bobo-dioulasso : Les Forces de défense et de sécurité réitèrent leur détermination pour la reconquête du territoire

(Bobo-Dioulasso, 21 décembre 2025). Le Président du Faso, Chef de l’État, Chef suprême des Forces Armées Nationales, Son...

Développement de la filière avicole : Le MARAH appuie la Foire du poulet de Poa avec un important lot de matériels

Le Directeur général des productions animales monsieur Émilien Ulrich Emmanuel Yisso BAKONE a procédé, ce vendredi 19 décembre...