Le Syndicat autonome des infirmiers du Burkina (SAIB) tient son 8e congrès sur le thème : « Rôle et place de l’infirmier (ère) dans le système de santé et devenir de la profession d’infirmière ». Les travaux ont débuté ce samedi 05 février 2022 à Ouagadougou et prendront fin le 07 février 2022.
Ce congrès se tient sous seringue sanitaire due à la recrudescence de la Covid-19 au Burkina Faso. Quatre ans après son dernier congrès, le SAIB veut dégager à travers le thème retenu, les enjeux et les perspectives pour plus d’efficacité des infirmiers (ères). C’est l’ambition affichée par le Secrétaire général (SG) du SAIB, Pascal Ouédraogo. Selon lui, il est important que l’infirmier puisse savoir quel est le rôle et la place qui lui revient pour éviter « les conflits de compétences sur le terrain qui n’apportent rien dans la cohésion entre les équipes médicales et à l’atteinte de l’objectif principal de tous qui est d’apporter des soins de qualité à la population ».
Il sera également abordé à ce congrès, nous fait-il savoir, la question des avancements, autrement dit la promotion des infirmiers (ères) bloquée depuis 2020-2021. Le SG du SAIB estime que cette question (des carrières) fait partie de la motivation du personnel et sans motivation, à l’en croire, les retombées se font sentir sur la production. « La frustration est grande, mais on a continué à nous sacrifier et à être au service de la population. Nous pensons qu’il est temps que nous menions des réflexions parce que le statut particulier a été adopté depuis avril 2021, un texte auquel nous n’avons pas trouvé satisfaction dans le contenu, on pensait quand même qu’en 2021 ils allaient organiser un concours professionnel pour intégrer les clauses du nouveau texte », explique-t-il.
Malheureusement, ajoute M. Ouédraogo, jusqu’à cette heure, le ministre n’a pas donné un signe concret. Pascal Ouédraogo dénonce de nombreuses « injustices et insuffisances » dans les catégories au sein même du ministère de la Santé. « Et jusque-là il n’y a même pas un signe du ministère pour nous donner cette lueur d’espoir, raison pour laquelle nous avons retenu ce deuxième point à savoir le devenir de la profession d’infirmier pour discuter et voir les perspectives que nous pouvons prendre pour les amener à organiser l’examen pour corriger les insuffisances », a-t-il précisé.
Le représentant du Secrétaire général du ministère de la Santé Salif Siguiré, présent au congrès, a rassuré que les préoccupations des travailleurs de la santé sont également celles du ministère. Selon lui, ils ont tous intérêt à ce que les services de santé fonctionnent correctement. Et pour cela il faut des hommes et femmes motivés. « Raison pour laquelle nous ne ménageons aucun effort pour résoudre les problèmes des travailleurs et leur permettre de donner le meilleur d’eux-mêmes », a-t-il dit.
Les conclusions de ces deux jours de travail du SAIB seront transmises au ministère de la Santé, pour une prise en compte des aspirations des infirmiers (ères), foi du SG du SAIB, Pascal Ouédraogo.
Mathias Kam (Stagiaire)
Minute.bf