Dans un communiqué rendu public le mardi 27 mai 2025, l’Argentine a ratifié son retrait de l’organisation mondiale de la santé (OMS) affirmant que les recommandations sanitaires de l’OMS ne sont pas scientifiques. Le ministre argentin de la santé, Mario Lugones, a indiqué qu’un programme intégré sera lancé pour examiner et limiter l’utilisation d’additifs synthétiques « potentiellement dangereux » dans les produits alimentaires, dans le but de protéger la santé de la population.
L’Argentine ne partage plus les orientations sanitaires de l’Organisation mondiale de santé (OMS). De ce fait, elle a réitéré son retrait de cette institution. En effet, ce pays d’Amérique latine juge les « recettes » de l’organisme international « ne fonctionnent pas », soutenant qu’« elles ne sont pas fondées sur la science, mais sur des intérêts politiques et des structures bureaucratiques qui refusent de revoir leurs erreurs ».
Pour le ministère argentin de la santé, l’OMS doit se « réorganiser, mettre à jour et rendre transparents les structures et les processus » qui, depuis des années, fonctionnent avec « des chevauchements, des règles obsolètes et une surveillance insuffisante ». « Le système doit servir les gens, pas la bureaucratie », ajoute-il à ce propos.
Des griefs contre l’OMS, le département argentin de la santé interroge également le rôle de « certains ingrédients utilisés par l’industrie alimentaire » et « leur éventuel lien » avec l’augmentation des maladies chroniques.
Ainsi, le ministre Mario Lugones a assuré que « le gouvernement national lancera un programme intégré pour examiner et limiter l’utilisation d’additifs synthétiques potentiellement dangereux dans les produits alimentaires, dans le but de protéger la santé de la population en particulier des enfants et de réduire l’exposition quotidienne ».
Aussi, le communiqué précise qu’une réflexion sera lancée sur le recours aux autorisations accélérées « pour les médicaments à très haut coût, notamment ceux destinés aux enfants et aux maladies rares ». Pour le ministre argentin de la santé, « l’innovation ne peut justifier des décisions hâtives ou dépourvues de preuves solides ». A ce sujet, il a soutenu qu’une discussion technique sera ouverte sur les critères d’approbation, « donnant la priorité à la sécurité des patients et à la durabilité du système, afin que les nouveaux traitements ne se transforment pas en improvisations autorisées ».
Le ministère argentin de la Santé promet de se concentrer « sur les processus de production, d’approbation et de supervision des vaccins » dans le but de garantir « que les décisions en matière de santé soient fondées sur des preuves publiques, vérifiables et avec des contrôles efficaces ». « Réviser ne signifie pas nier : cela signifie exiger plus de preuves, pas moins », a-t-il avancé, expliquant que cette approche « vise à accroître la rigueur du processus et à renforcer la confiance du public à partir de données comparables, accessibles et vérifiables ».
Il convient de signaler que cette confirmation du retrait de l’Argentine de l’OMS est faite au moment où le secrétaire à la santé des États-Unis, Robert Kennedy est en visite officielle à Buenos Aires. Ce dernier, dans une vidéo diffusé lors de l’Assemblée annuelle de l’OMS a exhorté les autres pays à quitter l’organisme pour créer d’autres institutions. Les Etats-Unis, faut-il le souligner, dès le retour de Trump en janvier dernier ont amorcé leur retrait de l’OMS, à travers un décret qu’il a signé.
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