Le 30 décembre 2023, l’Assemblée législative de Transition (ALT) procédait à la validation de la révision de la Constitution. Le vendredi 12 janvier 2024, le Conseil constitutionnel à son tour, à jugé « régulière et acquise » la modification de la Constitution, ce, sans recourir à un référendum. Notification sera d’ailleurs faite de cette décision au Président de la Transition. Ce samedi 13 janvier 2024, la Société burkinabè de droit constitutionnel (SBDC) pose le débat scientifique sur cette révision.
À cette conférence publique, il s’agit de « jeter de la lumière » sur cette révision constitutionnelle. Autour du thème : « La révision constitutionnelle du 30 décembre 2023 », plusieurs autres sous-thématique seront en débat.
Député à l’ALT, le constitutionnaliste, Pr Abdoulaye Soma va donner son avis sur la « Révision constitutionnelle et légitimité démocratique ». À l’entame de son exposé, Pr Soma a fait savoir que le processus de révision de la constitution est « sujet à débattre ». « En mémoire c’est une première fois qu’une constitution est modifiée en moins d’un mois, ça pose problème », a-t-il déploré. De son avis, « il eut fallu laisser le temps au peuple de discuter et décider de cette révision, qui du reste devrait passer par un référendum ».
Et le modérateur Pr Augustin Loada, de soutenir qu’on ne peut pas « faire n’importe quoi quand on révise une Constitution ». Il faut respecter les règles qui dictent la révision constitutionnelle, a-t-il demandé, pour, conseille-t-il, « éviter d’avoir des Constitutions sans constitutionnalistes ».
Mathias KAM