Le vendredi 9 octobre 2020 au Musée national sis à Ouagadougou, s’est tenu un atelier organisé par les responsables du site avec des professionnels des médias, pour amener les Burkinabè à s’intéresser davantage à leur « histoire », leur « culture », leur « patrimoine ». Pour ce faire, à l’issue de communications et d’échanges entre les participants, des recommandations ont été faites pour rendre plus attrayant le Musée national (MN).
Créé le 13 novembre 1962, le Musée national compte « environ 12 000 objets » constitués d’outils aratoires, d’œuvres de vannerie, de forge, de tissage… collectionnés depuis la période coloniale à nos jours. Concrètement, des objets anciens comme le « canari de plus de 1 000 ans », des jarres funéraires, des masques renfermant l’histoire, la culture, l’âme de différents groupes sociaux du Burkina sont exposés au musée. « Le musée renferme le patrimoine culturel de tous les peuples du Burkina Faso », a soutenu la Directrice général (DG) du MN, Rasmata Sawadogo/ Maïga, qui a tout de même déploré que malgré « le travail qui se déploie au quotidien », les statistiques de la fréquentation du site ne sont pas reluisantes. C’est alors que pour changer cette donne, la direction du musée a bien voulu organiser un atelier avec les professionnels des médias qui sont appelés à apporter leur contribution pour donner plus de visibilité au MN et ses actions.
Six recommandations pour plus de visibilité du Musée national
Le directeur de la télévision nationale, Évariste Combary et le Directeur de la Communication et de la Presse ministérielle (DCPM) du Ministère de la Culture, des Arts et du Tourisme (MCAT), Adama Bayala ont été invités à donner des communications sur la forme de collaboration qu’il peut y avoir entre le Musée national et les médias pour attirer du monde au site. A ce sujet, le DCPM du MCAT a avancé entre autres, la convention de partenariat « gagnant-gagnant » entre le musée et les médias, la mise en place d’un réseau de journalistes pour savamment communiquer et impacter afin de susciter l’intérêt de visiter le musée.
En outre, convaincu que, « autant le cinéma a besoin des journalistes pour faire salle comble, autant un musée a besoin de journalistes pour avoir plus de visiteurs », le directeur de la télévision nationale a, quant à lui, insisté sur le fait que la direction du Musée national doit aller vers les chefs d’organes pour expressément solliciter la couverture de ses activités, dans l’idée de faciliter la libération d’un journaliste à cet effet. A ce dernier d’inviter les journalistes qui s’intéressent à la culture à s’armer de passion pour mieux traiter les sujets liés à la culture pour rendre attrayant des sites comme le Musée national.
C’est ainsi qu’à l’issue des échanges, les professionnels des médias, tenant compte des difficultés qui se posent à eux pour les activités de types communication, ont formulé 6 recommandations pour une bonne collaboration avec le Musée national.
Il s’agit de « doter le musée d’une base de donnée (opérationnaliser le site web et les réseaux sociaux ); « entreprendre des démarches auprès des rédacteurs en chefs des organes pour faciliter la mise en place d’un réseau de communicateurs du Musée national »; « doter le Musée national d’une stratégie de communication »; « réviser le statut du Musée national pour lui doter d’une comptabilité privée »; « entreprendre un processus de mobilisation durable des accompagnements durables du Musée national »; « doter le musée d’un budget de communication conséquent ».
En tout état de cause, si la DG du Musée national compte sur les journalistes à travers la mise en place du réseau de communicateurs pour plus de visibilité du musée, elle a promis de prendre en compte les recommandations dans l’espoir d’atteindre ses objectifs de mise en lumière du patrimoine culturel burkinabè aux yeux des Burkinabè.
Franck Michaël KOLA
Minute.bf