A l’issue d’un procès de masse, 59 des quelque 600 personnes arrêtées pendant et après les manifestations du 20 octobre 2022 au Tchad contre le pouvoir en place, ont été relaxées, ce 11 décembre 2022, informe Jeune Afrique.
Le 20 octobre 2022, des manifestations avaient éclaté au Tchad, contre la prolongation de la Transition du président Mahamat Idriss Déby Itno. 601 personnes avaient été arrêtées pendant et après ces rassemblements et accusées par le président d’avoir voulu mener « une insurrection » et une tentative de « coup d’Etat ».
Des quelque 600 personnes arrêtées, 401 ont déjà été jugées. Parmi elles, 139 ont été remises en liberté le 11 décembre dernier, après un mois et demi de détention. « Toutes ces personnes sont munies d’un ordre de libération. Dès cet instant, elles sont libres et peuvent rentrer chez elles », a déclaré le second substitut du procureur de N’Djamena, Rachid Mahamat Allamine.
Par contre, 80 des personnes arrêtées ont été condamnées d’un à deux ans de prison avec sursis.
Aussi, ce même procès de masse a vu la condamnation de 262 personnes de peines allant de 2 à 3 ans de prison ferme. Les faits à elles reprochés, « attroupement non autorisé, destruction de biens, incendie volontaire, violence et voies de fait et trouble à l’ordre public ».
Tout de même, 59 autres personnes ont été relaxées à l’issue du même procès.
Enfin, selon Jeune Afrique, à ce jour, sur les 601 personnes arrêtées, plus de 200 sont encore sous le coup d’une enquête menée par des juges d’instruction.
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