mercredi 4 décembre 2024
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Procès du putsch manqué : Le parquet militaire fait ses réquisitions

Après la plaidoirie des avocats de la partie civile, la parole est revenue au parquet militaire le lundi 17 juin 2019 pour ses réquisitions. Dès sa prise de parole, le parquet a rappelé aux accusés qu’il n’en veut à personne, n’éprouve aucune haine contre personne et n’est ni instrumentalisé par qui que ce soit. « Ce procès n’est ni le procès du RSP, ni celui d’une classe politique », a déclaré le parquet ce matin au tribunal militaire, propos relayés par notre confrère de Lefaso.net.

Le procès du putsch a pris un nouveau tournant. Après la phase des interrogatoires, la parole a été donnée aux avocats de la partie civile pour leurs plaidoiries. Après cette étape, ce lundi, la parole est revenue à l’accusateur pour ses réquisitions.

Les deux généraux n’ont pas été amadoués par le parquet. En effet, la prison à vie a été requise contre ceux-là qui sont considérés jusque-là comme les cerveaux présumés du coup d’Etat manqué de septembre 2015 qui a fait 14 morts et plus de 250 blessés, les généraux Djibrill Bassolé et Gilbert Diendéré. Le parquet demande qu’ils soient tous destitués de leur grade de général.

La peine de 25 ans d’emprisonnement ferme a été requise contre les sergents chefs Roger Koussoubé alias « Le Touareg », Ali Sanou, l’adjudant Moussa Nébié dit « Rambo », le major Eloi Badiel et le soldat Boureima Zouré.

Une peine d’emprisonnement ferme de 15 ans a été requise contre l’adjudant Jean Florent Nion ; 10 ans d’emprisonnement ferme contre l’ancien bâtonnier Mamadou Traoré, le journaliste Adama Ouédraogo dit Damiss et Fatoumata Thérèse Diawara, ex belle fille du général Diendéré.

Contre le capitaine Abdoulaye Dao, le lieutenant Limon K. Jacques, Nanema Faiçal et Minata Guelwaré, le parquet a requis la peine d’emprisonnement ferme de 5 ans. Ils sont aussi condamnés à payer une amende d’un million. Le capitaine Zoumbri Oussène et le commandant Korogo Abdoul, et certains officiers sont frappés par une peine de 15 mois assortis de sursis.

Le parquet militaire a également demandé au juge de prononcer une peine de 5 ans de prison assorti de sursis contre le colonel major Boureima Kéré, l’ancien député Salifou Sawadogo, Léonce Koné et Me Hermann Yaméogo.
Contre le Malien Sidi Lamine Oumar, le procureur a requis deux ans de prison ferme et d’une amande d’un million FCFA.

Le parquet militaire a par ailleurs demandé l’acquittement pour le colonel Omer Bationo et le capitaine Gaston Ouédraogo pour inexistence d’éléments à charge.

Il faut préciser que les réquisitions ont été faites par le parquet mais la décision finale (verdict) reviendra au tribunal après les plaidoiries des avocats de la défense.

Ainsi, après les réquisitions du parquet militaire, les avocats de la défense ont demandé un mois pour préparer leurs plaidoiries. Leurs confrères de la partie civile et le parquet militaire ont plutôt proposé une semaine. Le président du tribunal a tranché en octroyant 10 jours à la défense pour se préparer. Le procès reprend donc le jeudi 27 juin 2019 au tribunal militaire de Ouagadougou.

Information rassemblée par Armand Kinda

Pour minute.bf

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