L’audience du jugement du recours des personnes réquisitionnées se poursuit au Tribunal administratif de Ouagadougou, ce lundi 20 novembre 2023.
Prenant la parole, Me Guy Hervé Kam, un des avocat du collectif, a soutenu que ces réquisitions sont un « habillage juridique de l’arbitraire ». Parce que « sur les ordres de réquisitions, les motifs diffèrent. Par exemple, pour M. Badjo, il est écrit qu’il est réquisitionné pour aller combattre au front tandis que pour M. Lingani, il est écrit qu’il est réquisitionné pour des opérations civilo-militaire pour la cohésion sociale, etc. », souligne l’avocat de la défense.
Me Kam explique, en sus que, c’est parce que « les choses se passent mal » et que des citoyens se sont plaints que l’autorité a trouvé un moyen juridique de faire taire ces personnes. Cela a constitué à prendre le décret sur la mobilisation générale et la mise en garde, relève-t-il. Mais « un crime n’est jamais parfait. Il y a toujours des imperfections », affirme-t-il sur les « illégalités ».
« Lesdites réquisitions n’ont absolument rien à voir avec le front sauf pour faire taire. En réalité, c’est pour punir et elles ne sont pas nécessaires », a-t-il conclu.
L’audience se poursuit avec l’Agent judiciaire de l’État…
Minute.bf