Le délibéré du procès des anciens maires de Sabcé, Pierre Célestin Zoungrana et Rigobert Nassa, est tombé ce mercredi 13 avril 2022 au tribunal de grande instance de Kongoussi (TGI Kongoussi). Célestin Pierre Zoungrana et son conseil ont été déboutés et Rigobert Nassa relaxé. Il faut informer que le procès s’était tenu le 30 mars dernier.
Le tribunal statuant publiquement et contradictoirement, en matière correctionnelle et en premier ressort, a rejeté « l’exception tirée de l’extinction de l’action publique soulevée par le conseil du prévenu » et a relaxé « le prévenu Nassa Rigobert des fins de la poursuite de l’infraction de dégradation de biens pour infractions non constituées ».
Aussi, le tribunal a-t-il débouté « le conseil du prevenu de sa demande reconventionnelle tendant au paiement des frais exposés et non compris dans les dépens ». Il met à cet effet les dépens à la charge du trésor public.
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Un verdict qui satisfait les deux parties
Pierre Celestin Zoungrana dit avoir atteint son objectif car ce procès, pour lui, est comme une « pedagogie ». « Pour moi l’objectif est atteint. Cela permettra à tout maire qui viendra de comprendre qu’on ne devrait pas détruire des réalisations de son prédécesseur… », a indiqué Pierre Zoungrana.
De son côté, Rigobert Nassa a aussi affiché sa satisfaction pour le verdict du procès. « J’accueille ce délibéré avec grande satisfaction. C’est le droit qui a été dit », s’est-il réjoui.
Plus de détails sur la réaction des deux maires dans cette vidéo…
Pour information, l’ancien maire Pierre Célestin Zoungrana a accusé son successeur à la tête de la commune de Sabcé, Rigobert Nassa, de vouloir « effacer » toutes ses « traces » dans la commune alors que depuis 1982, il investit dans cette commune pour « le bonheur des populations ». Il l’accuse d’avoir détruit un radier qui lui a coûté, sur fonds propre, plus de 94 millions de FCFA, et le mur de la maire évalué à 24 millions de FCFA. Il estime alors que par ces « dégradations volontaires de biens », le maire Rigobert Nassa veut détruire tout ce qu’il a construit pour sa commune.
Pour ces différents faits, le maire Nassa était poursuivi pour « dégradation volontaire de biens ». Le tribunal, dans son délibéré, a débouté le maire Zoungrana, et a relaxé l’accusé Nassa pour « infractions non constituées ».
A l’issue du procès, les deux maires n’ont pas fermé la porte au dialogue. Chacun s’est dit disposé à dialoguer avec l’autre pour la construction de la commune de Sabcé.
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A. Kinda
Minute.bf