samedi 27 juillet 2024
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Problème foncier au Burkina : « Si rien n’est fait, nous ne voterons pas cette année » (Femmes CADDL)

La coordination des femmes de la coalition des associations de défense pour le droit au logement (CADDL) a organisé une marche pour exiger l’apurement du passif foncier et le droit à un logement décent, ce mardi 20 octobre 2020. Elles ont marché de la bourse du travail à l’Assemblée nationale dans l’objectif de rencontrer le président Alassane Bala Sakandé.

De la bourse du travail à l’Assemblée nationale, des centaines de femmes balais et spatules en main ont manifesté leur mécontentement face à la gestion du foncier au Burkina Faso. Ces femmes des zones non loties dénoncent une mauvaise gestion du foncier.

Elles ont été reçues par Rakieta Zoromé, la secrétaire générale (SG) de l’assemblée nationale qui les a rassurées que leur lettre parviendra au président. Ainsi, la coordinatrice des femmes n’a pas manqué de faire signer une décharge à la secrétaire générale de l’assemblée nationale.

La coordination des femmes CADDL, accompagnée de certains membres de l’association, a marché sur l’assemblée nationale pour exiger l’apurement du passif foncier

« Nous sommes ici devant l’assemblée nationale pour réclamer nos parcelles. Nous n’avons pas où dormir, le coût des loyers d’habitation a augmenté et nous faisons toujours face à des tracasseries juridico-policières.bOù nous habitons, nous n’avons pas accès à un hôpital ni des écoles (…). Nous exigeons la supression de la Réforme Agraire et Foncière (RAF) et des sociétés immobilières. S’ils ont pu voter des lois pour venir en aide aux sinistrés, aux malades de la covid-19, ils sont en mesure de le faire aussi pour nous. S’ils ne votent pas de lois à notre faveurs, nous disons non aux votes et nous ne prendrons pas part aux élections de 2020 », a lancé Bibata Tassembedo, coordinatrice des femmes.

Bibata Kouanda, habitante de la zone non loties de Yam-Tingha lance un appel aux autorité à résoudre leur problème. « Cela fait 22 ans qu’il y a eu la répartition des parcelles que nous n’avons pas eues. Pourtant, nous étions censés en avoir. Notre parcelle a été vendue à quelqu’un qui a juste construit une maisonnette dans laquelle il ne réside même pas. Nous demandons à l’Etat de nous aider. Souvent les propriétaires des parcelles viennent nous chasser alors que nous n’avons nulle part où aller. Nous demandons vraiment aux autorités de faire quelque chose pour nous sinon ce n’est pas facile», se lâche Bibata Kouanda.

Les femmes ont remis en mains propres, leur lettre à la SG de l’assemblée nationale

Ousmane Tiendrébéogo, habitant d’une zone non lotie de la ville de Ouagadougou, a lui aussi, exprimé son mécontentement. « Nous ne sommes pas contents, on a l’impression que nous ne sommes pas des Burkinabè comme tout le monde. Nous ne comptons pas voter si notre problème n’est pas résolu car ça fait longtemps que cela dure», fulmine-t-il.

Ces femmes après la rencontre avec la secrétaire générale de l’assemblée nationale affirment que si rien n’est fait, elles changeront de stratégies pour se faire entendre davantage.

Mireille Sandrine Bado
Minute.bf

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