Une délégation gouvernementale conduite par le ministre d’État, ministre de la communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, s’est rendue à Tiebélé dans le Nahouri. La visite qui s’est passée le samedi 17 août 2024, avait pour objectif de visiter le palais royal de Tiebélé, récemment classé au patrimoine mondial de l’UNESCO. Jean Emmanuel Ouédraogo, par ailleurs porte-parole du gouvernement était accompagné du ministre en charge de l’alphabétisation, Jacques Sosthène Dingara, du ministre délégué en charge des ressources animales, Amadou Dicko, et des autorités locales.
C’est autour de 11h, heure locale que le convoi de la délégation gouvernementale et d’un nombre important de journalistes est arrivé au Palais royal de Tiebélé. Pour l’occasion, les habitants de Tiebélé ont réservé un accueil populaire aux visiteurs du jour. Des pas de danse et des chants ont rythmé cet accueil.
Après les salutations d’usage, le représentant du roi de Tiebélé a, au nom des populations de la localité, souhaité la bienvenue à la délégation.
Prenant la parole, le ministre porte-parole du gouvernement a adressé un message de félicitations aux notabilités coutumières de Tiebélé. « La cour royale de Tiebélé est désormais inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO. C’est une très grande victoire pour notre culture. Cette victoire est l’aboutissement d’un très long processus », a salué le ministre , qui a saisi l’occasion pour rendre hommage « au comité scientifique de recherche et de documentation qui a permis de constituer un dossier solide ».
« Le mérite revient en premier lieu à la population de Tiebélé, à la cour royale de Tiebélé qui ont pu préserver le site jusqu’à ce jour », a reconnu Jean Emmanuel Ouédraogo, sous les acclamations des populations.
Après la victoire, la responsabilité
Certes, le Palais royal de Tiebélé est inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO. Mais à en croire le ministre, le Burkina Faso ne doit pas dormir sur ses lauriers. « Ce n’est plus juste un bien de Tiebélé, du Burkina Faso. C’est un bien qui appartient désormais à toute l’humanité. Ce qui signifie que notre responsabilité est très grande. C’est pour dire que désormais nous avons le devoir de faire en sorte que cette Cour royale qui est un savoir-faire, qui est l’expression de la communauté d’ici soit préservée », a rappelé le ministre. Dans son speech, il a souligné que ce « label » doit bénéficier d’un dispositif efficace de protection et de promotion. A cet effet, il a promis que le gouvernement va jouer sa partition.
D’ores et déjà, Jean Emmanuel Ouédraogo a annoncé à la population de Tiebélé qu’un forage sera installé dans le site. Cela, dans l’optique de faciliter non seulement l’accessibilité en eau des populations mais aussi de participer aux actions de reverdissements du site. Séance tenante, une plantation symbolique d’arbres a été faite en attendant des plantations d’envergure.
Soulevant les difficultés dont fait face le site, à savoir la sécurité foncière et la réhabilitation continuelle du site, le ministre d’État a engagé le Palais royal à jouer pleinement son rôle dans la préservation foncière. Les problèmes d’accessibilité et de la maison des jeunes et de la culture de la jeunesse ont été posés au ministre d’État. Au nom du gouvernement, il a rassuré que des réflexions seront menées dans ce sens afin d’en trouver des solutions.
Pour le représentant du chef de Tiebélé, l’inscription du palais royal de Tiebélé au patrimoine mondial de l’UNESCO est un honneur pour la localité. Il a réitéré sa reconnaissance au gouvernement tout souhaitant un appui continuel pour la promotion du site.
Pour rappel, le palais royal de Tiebélé récemment classé au patrimoine mondial de l’UNESCO regroupe environ 152 ménages et près de 400 personnes y habitent. Cette cour royale dont la construction des bâtiments incombe aux hommes et la peinture aux femmes, existe depuis le 16e siècle.
Au sein de la cour on peut apercevoir des autels pour sacrifice, des dispositifs de pierre réservées aux notables, une maisonnette faisant office de palais de justice, entre autres. Selon le guide du jour, il est interdit de porter des vêtements aux couleurs rouges vives pour y entrer. Seul le chef y a droit.
Lassané Sawadogo
Minute.bf