Les locaux de la télévision nationale sont investis par des soldats. Tout à coup, un mouvement de populations sur des motos est arrivé pour manifester soutenir les soldats.
Autour de 8h45 minutes, on pouvait observer 3 blindés, l’un positionné devant l’entrée de la RTB et les deux autres le long du goudron, et des militaires le long du mur de la télévision. Rien de particulier, la circulation est libre.
A 9h36, deux des trois blindés devant la RTB démarrent. La circulation est bloquée. Mais rien de spécial, les véhiculent militaires tournent au feu du Trésor public et empruntent le goudron qui mène à l’ancienne primature. La circulation reprend normalement.
Des journalistes, à la quête de l’information, se positionnent à côté de la RTB, attendant un quelconque mot des soldats sur l’évolution de la situation. Quelques passants viennent s’ajouter. Il ne fallait pas plus pour que deux soldats s’approchent pour demander aux professionnels des médias de quitter les lieux. « Dernier avertissement, on ne veut plus voir quelqu’un ici », adressent les soldats aux journalistes. On était à 9h47 minutes.
Des curieux, juchés sur leurs motos, s’installent le long du mur du Trésor public, en attente de la déclaration également. Quelques usagers de la route lancent au passage aux soldats : « la Patrie ou la mort, nous vaincrons » avec le point levé.
A 10h04 minutes, un mouvement de populations, une centaine environ avance vers les soldats devant la RTB. « On vous soutient. La Patrie ou la mort, nous vaincrons », lancent-ils les points levés, en soutien, aux soldats.
La foule s’intensifie et les coups de klaxons se font ressentir de plus belle, en guise de soutien aux soldats.
Après près d’une vingtaine de minutes de manifestation, les manifestants remboursent chemin en direction du centre-ville avec pour point de mire la Place de la Révolution. « Aujourd’hui là, on veut notre victoire », lancent-ils au passage.
Ils franchissent la Place du lion et foncent droit à la Place de la Révolution. Après le Médiateur du Faso, des coups de feu retentissent, il s’agit en réalité d’un véhicule qui a essuyé des tirs, en essayant de forcer un barrage au camp Guillaume Ouédraogo. Pris de panique, la foule qui se dirigeait vers la Place de la Révolution se disperse. C’est du sauve qui peut au centre-ville. Les comerces ferment et ça court de partout.
Après cet incident, la foule s’est à nouveau rassemblée sur la place de la révolution avec comme seul mot d’ordre « soutenir les militaires dans le coup d’Etat en cours ».
Franck Michaël KOLA et Mouni Ouedraogo
Pour www.minute.bf