Dans un communiqué en date du mercredi 1er mars 2023, le gouvernement malien a officiellement récusé le statut de porte-plume de la France sur toutes les questions examinées par le Conseil de sécurité concernant le Mali.
Selon Bamako, cette décision fait suite à une série de violations de son espace aérien constatées en 2022. « Par communiqués en date du 12 janvier 2022 et du 26 avril 2022, le Gouvernement de la République du Mali alertait l’opinion publique nationale et internationale sur les actes hostiles, notamment la violation de l’espace aérien du Mali par des aéronefs des Forces françaises. Ces alertes publiques ont été suivies le 15 août 2022, d’une lettre par laquelle le Gouvernement de la République du Mali portait plainte auprès de Conseil de sécurité pour actes d’agression, de violation de notre espace aérien, de subversion et de déstabilisation», peut-on lire dans le communiqué du gouvernement.
En attendant la tenue de la réunion spéciale du Conseil de sécurité sollicité, Bamako « récuse officiellement le statut de porte-plume de la France sur toutes les questions examinées par le Conseil de sécurité concernant le Mali ».
Le ministre des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, explique dans le communiqué, que « depuis l’inscription de la situation de [son] pays à l’agenda du Conseil de sécurité conformément à sa résolution 2085 (2012) du 20 décembre 2012, la France a toujours porté la plume sur toutes les questions concernant le Mali devant cet auguste organe, y compris pour ce qui concerne initiative et le portage des projets de résolutions relatifs au mandat de la MlNUSMA ou au régime de sanctions concernant le Mali ».
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