Le meeting annoncé et maintenu par le Collectif de syndicats et d’Organisations de la société civile (OSC), dont la Confédération générale des Travailleurs du Burkina Faso (CGT-B), n’est pas du goût de la Fédération burkind faangf meenga des panafricanistes du secteur privé (FBFMP-SP). Cette dernière a appelé, ce mercredi 25 octobre 2023, le collectif de syndicat et d’OSC au dialogue avec le gouvernement et à la retenue. Mieux, la FBFMP-SP a demandé à la CGT-B, l’une des organisations faisant partie du collectif, « de proférer des paroles d’apaisement et de faire des propositions ».
Pour la Fédération burkind faangf meenga des panafricanistes du secteur privé (FBFMP-SP) le meeting du 31 octobre prochain « ne s’inscrit pas dans la logique de recherche de la paix et de la cohésion sociale ». En effet, un Collectif de syndicat et d’organisations de la société civile dont fait partie la CGT-B a annoncé et maintenu son meeting d’interpellation du gouvernement sur la confiscation des libertés individuelles et collectives, l’immixtion de l’exécutif dans les affaires judiciaires et la vie chère, entre autres.
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Meeting qui n’est pas du goût de la FBFMP-SP qui pense que le moment n’est pas opportun. « Bien que nous soutenons le droit des travailleurs à s’exprimer et à revendiquer de meilleures conditions de travail, il est important de reconnaître que le moment n’est pas propice à ces genres de déclarations qui ont un impact négatif et créent des tensions entre les syndicats et la population qui peuvent dégénérer en conflits qui nuisent à notre cohésion sociale », ont-ils dénoncé. Pour Sidiki Ouédraogo, porte-parole de la FBFMP-SP, il est souhaitable de « proposer des idées et des actions pour l’amélioration de la situation sécuritaire que de faire des revendications qui peuvent nuire à la réputation des mouvements syndicaux ».
Sur la gouvernance économique caractérisée par la vie chère, les commerçants du secteur privé regroupés au sein de la FBFMP-SP estiment être les plus durablement touchés. Malgré cela, disent-ils, « nous nous acquittons de nos obligations fiscales et contributions ainsi à l’effort de paix. Nous devons accepter ces souffrances et rester débout et forts, car tout début a une fin ».
Boureima Kaboré, Secrétaire général de la fédération a, lui, appelé les organisateurs du meeting au dialogue et à la retenue. De ses dires, le dialogue entre les autorités et les syndicats des travailleurs est essentiel pour trouver un terrain d’entente honorable pour les deux parties. « Notre objectif, c’est que le terrorisme diminue pour que l’économie reprenne. Nous parlons en tant que commerçant. Le terrorisme est en train de baisser un peu, mais si on va sortir avec des paroles pour démoraliser, ce n’est pas bien. Nous sommes des commerçants, nous n’avons pas de salaire. Nous souffrons, mais on ne se plaint pas. Nous luttons pour la paix d’abord. Qu’ils (les initiateurs du meeting du 31 octobre 2023, ndlr) disent des paroles pour apaiser la situation ».
« Nous tenons à rappeler à la CGT-B que le dialogue et la négociation sont des moyens plus constructifs pour résoudre les problèmes. Nous demandons respectueusement aux responsables de la CGT-B de prendre des mesures appropriées afin d’éviter de jeter l’huile sur le feu », a déclaré Boureima Kaboré.
Pour clore, les membres de la FBFMP-SP, ont encouragé les autorités de la Transition à travailler à trouver des solutions qui répondent aux préoccupations des syndicats.
Mathias Kam
Minute.bf