Après Me Kaboré de la partie civile qui a ouvert les plaidoiries ce mercredi 21 septembre 2022 au tribunal de grande instance de Ouaga 2, Me Prosper Farama a pris le relais.
« J’ai juste envie de dire que dommage que Dabo Boukary n’ait pas eu quelques jours de plus de vie. Sinon il aurait eu aujourd’hui, 33 ans plus tard, un enfant. Je pense qu’il aurait été très honoré. Et cela nous aurait fait énormément plaisir », a d’emblée déploré l’avocat de la partie civile.
À l’issue de ces mots, l’avocat réputé dans « la défense des faibles », a coulé des larmes avant de se reprendre quelques instants après.
« (Je m’excuse monsieur le Président). Les circonstances en ont décidé autrement. Mais pour être honnête il ne s’agit pas des circonstances. Disons que des personnes en ont décidé autrement, tout simplement parce que des personnes se sont abrogées le droit de vie ou de mort sur des Burkinabè », a-t-il fustigé, avant de donner la raison pour laquelle il se bat pour la défense des martyrs. « Le seul hommage qu’on puisse rendre aux martyrs, c’est de leur rendre la justice. Un peuple qui oublie ses martyrs n’a aucun avenir », a ajouté Me Prosper Farama.
Pour lui, « la mort de Dabo Boukary dénote d’une responsabilité politique dont la tête pensante était Salifou Diallo, sous la supervision de Blaise Compaoré ».
« Ce dossier fonde l’espoir, au regard de la personnalité du défunt. Dabo Boukary était un simple étudiant en 7e année de médecine, qui croyait en ce pays et qui croyait que son engagement allait faire changer des choses. Pour moi c’est un héros. Ce qui peut lui être réservé de grand c’est de lui rendre justice », a-t-il plaidé.
Sa plaidoirie se poursuit…
Mathias Kam
Minute.bf