Les forces vives de plusieurs régions du Mali, notamment Kayes, Tombouctou, Gao et Kidal, ont manifesté, ce mardi 19 novembre 2024, pour réclamer la démission du Premier ministre Choguel Kokalla Maïga, à la suite de propos jugés polémiques tenus dimanche dernier.
Le Collectif des Jeunes Leaders a organisé à Kita, une marche pacifique pour réaffirmer son soutien à la Transition tout en dénonçant les déclarations controversées du chef du gouvernement, faites lors d’un meeting du M5-RFP. À Bamako, des manifestants rassemblés au Centre international de conférence, à l’occasion de la célébration de la libération de Kidal, ont également appelé à sa démission.
Dans les régions de Gao et de Ménaka, les participants aux manifestations estiment que le Premier ministre constitue un frein à l’unité nationale et se sont associés à l’appel pour son départ.
À Tombouctou, une mobilisation similaire a eu lieu pour exprimer leur soutien aux autorités de la Transition, tout en condamnant les propos de Choguel Maïga.
Sur le plan national, plusieurs organisations ont critiqué fermement les récentes déclarations du Premier ministre selon la télévision d’Etat malienne ORTM . Parmi elles, le Collectif pour la Défense des Militaires (CDM), un soutien clé des autorités de la Transition, a exigé sa démission dans un délai de 72 heures.
« Le CDM condamne avec fermeté les propos du Premier ministre Dr Choguel Maïga et demande sa démission pour haute trahison dans un délai de 72 heures », a déclaré l’organisation dans un communiqué. Elle ajoute : « Le Dr Choguel Maïga a manqué à ses devoirs et adopte désormais une posture nuisible aux autorités de la Transition. »
Pour rappel, Choguel Maïga, nommé Premier ministre en 2021, a critiqué publiquement les autorités maliennes lors d’un rassemblement samedi dernier. Il a notamment affirmé être exclu des prises de décisions, dénonçant « la confusion et l’amalgame » qui, selon lui, caractériseraient la Transition.
Minute.bf