D’abord refusée par l’Élysée, la fin de la suspension des vols de la compagnie française vers le Mali a été actée. Le fruit d’un intense lobbying. Explications.
Le 10 janvier, au lendemain de la décision des chefs d’État de la Cedeao de fermer leurs frontières avec le Mali, Air France avait interrompu ses 14 vols hebdomadaires vers Bamako. Comme l’avait révélé Jeune Afrique le 25 janvier, Emmanuel Macron avait fait savoir aux dirigeants de la compagnie, détenue à 14 % par l’État français, qu’il ne souhaitait pas, compte tenu des sévères sanctions prises par l’organisation sous-régionale, que les liaisons vers cette destination reprennent dans l’immédiat.
Selon nos informations, Air France desservira à nouveau le pays à partir du 17 février. La fréquence de ces vols n’a pas encore été actée et devrait être précisée dans les prochains jours. Les équipages iront exceptionnellement passer la nuit à Nouakchott, où l’aviation civile mauritanienne a donné son accord. Le Quai d’Orsay l’interdit depuis plusieurs années, mais Air France a exceptionnellement obtenu le feu vert du ministère français des Affaires étrangères. Le personnel de la compagnie ne peut plus dormir au Mali, au Burkina et au Niger où la menace terroriste est jugée trop importante.
Source: Jeune Afrique
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