En prélude à la campagne internationale annuelle dénommée « 16 jours d’activisme contre les Violences Basées sur le Genre », le Réseau Ouest-africain des Journalistes engagés pour la promotion du Genre (ROAJEG) a initié le mercredi 09 Novembre 2022, une rencontre d’échanges sur les VBG, avec les femmes du Collectif des Associations de Restauratrices et Transformatrices des Produits Locaux (CARTPL). L’activité qui s’est tenue au siège de cette association à Ouagadougou, a mobilisé l’ensemble des femmes leaders des différentes associations qui composent le CARTPL.
Depuis 1991, il est commémoré du 25 novembre au 10 décembre de chaque année, les 16 jours d’activisme contre la violence fondée sur le genre. C’est une campagne internationale annuelle instaurée pour s’élever contre les violences basées sur le genre et en parler, et aussi pour renouveler l’engagement de tous, à mettre fin à ces violences. La rencontre d’échanges avec les femmes du CARTPL, initiée par le ROAJEG le 09 Novembre dernier s’inscrit dans cette dynamique, selon Augustin Tapé, Coordonnateur du réseau. Il s’est agi, de ses dires, non seulement de les informer sur les grandes lignes de cette campagne à venir, mais aussi et surtout, de les sensibiliser aux initiatives à développer dans le sens de la lutte contre les VBG. « Le contexte même de cette rencontre c’est de voir ce que ces femmes ont comme connaissances des VBG et aussi de leur parler de la campagne internationale pour l’élimination des violences faites aux femmes prévue le 25 novembre. Par anticipation, on voulait voir ce que ce collectif avait comme idée représentative de cette journée », a-t-il indiqué.

Ainsi, durant plus de deux heures d’horloge, les membres du ROAJEG ont eu un tête à tête avec ces femmes leaders d’associations féminines. Une entrevue qui a permis à ces femmes de donner leur lecture des violences basées sur le genre et aussi partager leurs expériences en la matière.
Pour Mamounata Ouédraogo, Présidente du CARTPL, toute violence fondée sur le genre quelle que soit la forme sous laquelle elle se manifeste, est à combattre dans les sociétés. « Aucune femme ne mérite de souffrir juste parce qu’elle est née femme. C’est injuste. Sachons que ces violences qu’on fait subir aux femmes ont non seulement des conséquences sur la femme, mais aussi même sur les enfants qui voient en leurs parents des exemples à suivre. Ils vont donc copier tout ce que leur papa fait subir à leur maman et demain, eux aussi vont devenir des bourreaux pour leur femme. C’est dangereux », a-t-elle déploré. Elle s’est par ailleurs engagée à sensibiliser à son tour, les femmes des plus de 80 associations qui composent le CARTPL, à dénoncer toute forme de VBG qu’elles auraient à subir.

Tout en saluant l’initiative du ROAJEG à leur égard, ces femmes leaders d’associations féminines se sont engagées à entreprendre des initiatives durant la campagne à venir, pour, disent-elles, jouer leur partition dans la lutte contre les violences qui leur sont faites.
Oumarou KONATE
Minute.bf