L’Organisation de défense, de promotion des droits humains et de la démocratie (NDH-Burkina) a initié une formation en fact cheicking à l’endroit des journalistes, des activistes, des membres de la société civile, etc. Cette formation avait pour but d’outiller ces différents participants dans la lutte contre les fausses informations. Cette formation s’est déroulée du 17 au 18 décembre 2021 à Ouagadougou et a réuni une dizaine de participants.
Après une première session tenue en janvier 2021, la deuxième phase de la formation initiée par l’Organisation de défense, de promotion des droits humains et de la démocratie (NDH-Burkina) s’est tenue pendant deux jours, les 17 et 18 décembre 2021 à Ouagadougou, autour du thème : « le fact cheicking en période de Covid-19 ».
« Le contenu a été de faire un retour sur la nécessité de fact-cheicker aujourd’hui, sur le processus de fact cheicking, comment on fait le fact cheicking ? Pourquoi ? Et comment on fait la démarche fact cheicking ? », a expliqué le formateur Hyacinthe W. Sanou.
Ainsi, au cours de cet atelier, les participants ont bénéficié d’une formation théorique et pratique en utilisant quelques méthodes de base qui pourront leur permettre d’éviter au maximum les fake news (fausses informations). Cela leur a donc permis de déceler les différents éléments de fake news rencontrés sur la question de la covid-19. Des outils qui permettent de faire le fact cheicking sur les images et des vidéos ont été également donnés aux journalistes.
Avec les pratiques aujourd’hui qui donnent libre cours aux fake news, M. Sanou a estimé qu’il fallait « avoir un répondant en face qui pourra permettre aux citoyens de comprendre, de distinguer le bon grain de l’ivraie, de pouvoir permettre aussi d’assainir le débat publique pour que ce qui est distillé dans tous les canaux d’informations soit vrai, et à partir de là, l’opinion peut se forger ».
Omar Salia, journaliste au journal Aujourd’hui au Faso, participant, dit être satisfait de bénéficier des outils nécessaires qui lui permettront d’être plus expectant quant à l’utilisation des informations distillées dans tous les canaux d’information. « Cette formation nous a permis de comprendre certaines choses notamment au niveau de l’univers médiatique, qu’il y a certaines informations qui méritent d’être vérifiées profondément avant toute publication. Il faut essayer d’aller à la source pour mieux vérifier chaque information avant tout usage », a-t-il dit.
Idrissa Birba, président de NDH-Burkina a fait noter que le but de cette formation était d’outiller les journalistes et les activistes sur quelques notions de fact cheicking. « Aujourd’hui, sur les réseaux sociaux, on lit beaucoup, on écoute beaucoup, du tout et de rien, parce que ce n’est pas tout ce qui passe sur les réseaux sociaux qui est vrai. En tant que professionnel de l’information, le fact cheicking permet de vérifier certaines informations, l’authenticité de certaines images ou vidéos », a-t-il détaillé, saluant ainsi Reporter sans frontière, qui a facilité cette formation.
Le NDH-Burkina qui est une structure de promotion des droits humains, officiellement reconnu le 5 juin 2017, a pour objectif, pour cette nouvelle année 2022, de pouvoir tenir une autre formation au niveau des provinces, particulièrement à Bobo-Dioulasso pour former les participants sur d’autres thématiques en lien avec la promotion des droits humains et de la liberté de la presse. « Il faut continuer le combat contre les fake news et pour la liberté de la presse », a conclu M. Birba.
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