Le Burkina Faso a commemoré ce samedi 2 décembre 2023, la 35e journée mondiale de lutte contre le sida (JMS). L’activité qui s’est tenue à Ouagadougou, a été l’occasion pour le ministère de la santé et de l’hygiène publique, de reconnaître le mérite des acteurs de la lutte contre la maladie au Burkina Faso.
Ils étaient nombreux à se réunir dans la cour du siège du Secrétariat permanent du Conseil national de lutte contre le SIDA et les infections sexuellement transmissibles (SP/CNLS-IST) dans la matinée de ce samedi, pour commémorer cette 35e journée mondiale de lutte contre le SIDA. Acteurs de la lutte, autorités politiques et sanitaires, partenaires techniques et financiers, malades et parents de malades, tous ont communié autour de la thématique de la présente édition : « Renforcer le leadership des communautés pour mettre fin au Sida ».
Selon le ministre de la santé et de l’hygiène publique, Robert Lucien Jean-Claude Kargougou, qui a présidé la cérémonie au nom du président de la transition, le choix de ce thème vise à impliquer davantage les populations dans la lutte contre la maladie.
« Pour mettre fin au VIH/SDA comme menace de renommée mondiale et atteindre nos objectifs pour 2030, il est essentiel de mettre la communauté au cœur de l’action. Le leadership et l’engagement de la société civile sont indispensables pour une riposte efficace contre le VIH/SIDA notamment quand il s’agit de fourmir des informations, des services, une protection sociale et de l’espoir aux personnes infectées et affectées par le VIH », a-t-il déclaré.
A l’en croire, les données de l’ONUSIDA sur la riposte mondiale au VIH révèlent un ralentissement des progrès de la lutte contre la pandémie de VIH et également une réduction des ressources disponibles au cours des trois dernières années marquées en raison des crises au niveau mondial. Cette journée est donc, dit-il, une occasion pour lancer un appel à plus d’engagement des partenaires et des organisations de la société civile dans les initiatives de riposte au VIH. Le ministre Kargougou a donc appelé les différents acteurs de la lutte à des actions encore plus audacieuses afin que des resultats encore plus encourageants soient obtenus au Burkina Faso.
Cette cérémonie commémorative a été l’occasion pour le ministère de la santé, de reconnaître le mérite des acteurs de la lutte contre le VIH-SIDA au Burkina Faso. Ainsi, 15 acteurs ont été faits chevaliers pour certains, et officiers pour d’autres, dans l’ordre de l’Etalon. Outre ces decorations, des trophées, des attestations de reconnaissance et des enveloppes financières ont été décernées à des acteurs de la lutte.
Du côté des partenaires, l’on promet d’accroître les efforts dans la lutte contre la maladie. Selon Félicité Nariman Ndimira, Directrice pays de l’ONUSIDA, de nombreux efforts ont été déployés par les autorités burkinabè dans la reponse nationale au Sida et des résultats tangibles ont déjà été atteints.
« Un grand nombre de personnes vivant avec le VIH connaissent leur statut sérologique et la plupart d’entre elles, y compris les femmes enceintes séropositives ont pu accéder au traitement. Nous souhaitons saisir cette occasion pour féliciter les autorités pour le leadership fort qui a permis de donner la priorité aux personnes affectées et vulnérables dans les politiques et les programmes; de garantir un financement national annuel important; d’impliquer les organisations de la société civile dans la riposte au VIH. Ce leadership fort honore le Burkina Faso sur la scène sous-régionale en étant parmi les pays qui sont sur la voie de l’éradication du sida d’ici à 2030 », a-t-elle salué. Elle a en outre appelé à une remobilisation encore plus accrue de tous les acteurs et partenaires dans la lutte.
Les associations des jeunes et adolescents vivant avec le VIH ont, eux-aussi, salué les efforts fournis par les différents acteurs dans le cadre de la lutte contre la maladie. Ils ont cependant appelé à plus d’initiatives allant dans le sens de l’amélioration de la qualité de vie des adolescents et jeunes infectés par le VIH.
« Il s’agira comme actions: de lever les dispositions discriminatoires qui pourraient empêcher l’obtention de certains emplois par les personnes; d’accentuer d’accompagnement à la formation au profit des jeunes et adolescents infectés par le VIH; de renforcer la prise en charge médicale en accélérant l’application du décret portant gratuité des examens de suivi biologique; de renforcer les capacités des acteurs de la chaîne de prise en charge médicale pour une meilleure préparation de la transition dans les soins entre les files actives pédiatriques et adultes », ont-ils plaidé par la voix de leur porte-parole, Sandrine Nanga.
Pour rappel, la Journée mondiale contre le sida est organisée chaque 1er décembre dans le monde entier. Elle est un cadre de manifestations de soutien aux personnes vivant avec le VIH et elle commémore les victimes de maladies liées au sida. Cette année, elle est célébrée sous le thème mondial: « Confier le leadership aux communautés ».
Oumarou KONATE
Minute.bf