Ce mardi 11 octobre 2022, s’est tenue au bureau régional de Plan Burkina à Kaya, la célébration du 10e anniversaire de la journée internationale de la jeune fille. Placée sous le thème : « Equal power Now (Pouvoir égal, en français)», cette journée a été célébrée à Kaya par les jeunes filles avec l’accompagnement de Plan International et de ses partenaires.
Chaque 11 octobre est célébrée la journée internationale de la jeune fille. Pourquoi cette célébration ? Faire prévaloir les droits de la jeune fille et lui trouver une place de choix, voici ce dans quoi la journée tire sa substance. Les Nations-Unies célèbrent cette journée sous le thème : « Notre temps est venu. Nos droits, notre avenir ». S’inscrivant dans cette logique, les filles veulent se faire entendre et faire prévaloir leur savoir-faire. En effet, à travers cette journée spécialement dédiée à la jeune fille, elles ont l’occasion de s’exprimer notamment sur la nécessité de relever les défis auxquels elles sont confrontées.
Un film court métrage a été projeté faisant l’objet de la responsabilité des jeunes filles dans les différents services. A travers cette journée également, des appels ont été lancés à l’endroit des gouvernements et les ONG pour une responsabilisation de la jeune fille et de la promotion de son autonomisation ainsi que la réalisation de ses droits pour un avenir meilleur.
En terme des perspectives de Plan Burkina, on peut noter entre autres, « la formation professionnelle des jeunes filles et femmes ; l’incitation des jeunes filles à intervenir sur les questions les concernant ; donner un espace idéal aux jeunes filles pour qu’elles puissent grandir à l’abri des violences basées sur le genre (VBG ). »
A cet effet, 200 millions de jeunes filles seront touchées dans ces divers domaines d’intervention de Plan International à travers le monde. Aussi, grâce aux sensibilisations via les radios et les sensibilisations porte-à-porte, des centaines de jeunes filles qui étaient en phase d’abandonner leurs études ont regagné les salles de classe.
Pour le Directeur bureau Plan Kaya, Clément Meda, l’initiative des jeunes filles s’inscrit en droite ligne avec les objectifs de Plan Burkina et mérite d’être soutenue. « Les filles ont les capacités nécessaires pour incarner les valeurs et préparer leur avenir », a-t-il indiqué. Conscient des obstacles auxquels les jeunes filles font face, il renouvelle la disponibilité de Plan Burkina à soutenir leurs initiatives. « Elles ont du potentiel. Elles ont des capacités. Nous sommes conscients qu’elles rencontrent des difficultés et des défis à relever, mais si elles en sont conscientes, et font confiance en elles-mêmes, elles pourront occuper la place qui est la leur. Nous allons les soutenir dans ce sens à travers des cadres d’expression de ces jeunes pour faire prévaloir leurs voix à l’endroit des décideurs », a-t-il soutenu .
En dehors de la commémoration de cette journée internationale de la jeune fille, plusieurs autres actions seront menées, en vue de permettre à la gente féminine de se faire une place de choix dans toutes les instances décisionnelles. Les émissions radiophoniques, les panels, les débats sur les plateaux sont entre autres les voies de recours que ces jeunes comptent emprunter pour l’atteinte de leurs objectifs.
Mais bien avant la célébration de ce 10e anniversaire de la journée internationale de la jeune fille, la région du Centre-nord avait déjà bénéficié du soutien de Plan Burkina dans plusieurs domaines d’activités, à travers des formations professionnelles et en entrepreneuriat, des dotations en kits hygiénique, l’octroi des crédits et compte d’épargne pour accompagner les filles et femmes de la région. Également, une prise en charge a été initiée à l’endroit des filles victimes survivantes des VBG, toujours selon les données des actions réalisées par Plan Burkina dans cette partie du pays.
Maïmouna Ouédraogo, membre du Conseil consultatif des jeunes du Centre-Nord, a incarné le directeur de la zone d’influence et d’impact du programme (PIIAM). Elle dit être consciente de la lourdeur et de la complexité des défis à relever mais se veut conséquente. Pour elle, conformément au thème retenu par les Nations-Unies pour cette célébration, la journée sera axée sur notamment les actions déjà entreprises par Plan Burkina en faveur de la jeune fille, les perspectives pour l’autonomisation de la jeune fille et enfin lancer un appel aux différentes parties prenantes pour un engagement sur la cause de la fille.
Elle estime que nombreux sont les défis à relever mais seul le concours de tous les acteurs pourrait faciliter les choses. « Ensemble, avec les partenaires, les décideurs, nous pouvons relever les défis auxquels font face les jeunes filles. C’est une belle expérience pour nous en tant que jeunes car nous savons que dans l’avenir, nous serons des gens capables de devenir comme un PIIAM, ministres, des grandes personnalités et dans cette autorité, nous pourrons aider nos sœurs à relever les défis auxquels elles font face », a soutenu Maïmouna Ouédraogo, avant d’ajouter que des actions sont en cours dans la logique de l’autonomisation de la jeune fille. Pour ce faire, des clubs d’éveil seront créés, ainsi que des plateformes qui faciliteront des échanges entre filles sur les difficultés et les violences dont elles sont victimes.
Sampawendé Sawadogo (Correspondant )
Minute.bf
