L’Union européenne a annoncé, dans un communiqué parvenu à Minute.bf ce lundi 23 septembre 2024, avoir débloqué la somme de 5 400 000 euros pour une aide humanitaire aux populations les plus touchées à la suite des inondations au Tchad, au Niger, au Nigéria, au Cameroun, au Mali et au Burkina Faso.
Selon l’organisation, ce financement permettra à ses partenaires humanitaires sur le terrain de fournir une aide immédiate et de répondre aux besoins les plus urgents concernant la nourriture, les abris, l’accès à l’eau potable et à l’assainissement, ainsi que d’autres services essentiels dans les zones les plus durement touchées.
Dans la répartition du montant, le Burkina Faso obtiendra une part de 300 000 € soit environ 196 000 000 FCFA. Le Niger durement frappé par les inondations obtiendra 1 350 000 € soit environ 882 000 000 FCFA. Le Mali et le Tchad, 1 000 000 € chacun. Le Nigeria obtiendra 1 100 000 € et le Cameroun, 650 000 €.
Ce financement, selon l’Union européenne, vient s’ajouter aux 232 millions d’euros d’aide humanitaire déjà alloués à ces pays depuis le début de l’année. De plus, l’UE et ses partenaires avaient déjà réagi aux conséquences immédiates des inondations au Liberia, en Guinée, au Tchad, au Nigéria, au Niger, au Cameroun et au Mali, grâce à des ajustements rapides des actions en cours et/ou à des contributions au Fonds d’urgence, les réponses aux catastrophes (DREF) de la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR).
De nombreuses zones ont été touchées bien plus durement que lors des précédents épisodes d’inondations. Les précipitations exceptionnelles enregistrées au Mali sont les plus importantes depuis 1967. Au Niger, plus d’un million de personnes ont été affectées. Ce chiffre s’élève à 1,5 million de personnes au Tchad, où davantage de pluies sont attendues.
Au Nigéria, les régions du Nord, déjà touchées par une grave crise alimentaire et nutritionnelle provoquée par les conflits, l’insécurité et une forte inflation, sont parmi les plus durement affectées, et la rupture d’un barrage dans la région de Maiduguri a considérablement aggravé la situation.
Environ 641 600 personnes seraient désormais déplacées et de nouvelles fortes pluies sont prévues. Les inondations, combinées à l’absence d’accès aux services d’eau, d’hygiène et d’assainissement dans toute la région, pourraient entraîner un risque accru de choléra, en particulier dans les zones où cette maladie est endémique, pense l’union européenne.
Minute.bf